Le cas de la salopette

Il y a quelques semaines en stories sur Instagram je vous parlais de cette salopette : la coupe est adorable, le motif parfait mais, parce qu’il y a un mais, elle dénote de ce que je porte habituellement qui me fait me sentir confortable. Je la comparais avec le rouge à lèvres, le vrai rouge plus particulièrement : il y a quelques années jamais je n’aurais osé en porter régulièrement au quotidien, je trouvais que ça ne m’allait pas, que c’était de trop sur mon visage. Ça ressortait, ce n’était pas « moi ». À cette époque je n’avais pas du tout confiance en moi, ce n’est pas parfait maintenant mais c’est tout de même en nette progression, je sais un peu plus ce que je vaux à presque 27 ans qu’à 18 (et heureusement !). Alors qu’en réalité à ce moment là, c’est simplement la nouvelle image de moi-même qui dénotait par rapport à ma norme habituelle. Ma norme de fille pas encore adulte qui tâtonnait et ne savait pas trop ce qui était ok pour elle ou non.  Et puis j’ai appris à en mettre en commençant par des couleurs plutôt neutres pour finalement maintenant ne porter plus que du rouge vif (c’est tout ou rien visiblement chez moi). J’avais changé ma norme.

Avec cette salopette, c’est pareil : il y a quelques années je ne portais que des vêtements très passe-partout pour me fondre dans la masse. C’est encore le cas aujourd’hui, je suis une inconditionnelle du jean/chemise mais j’ai appris à rendre cet uniforme un peu plus chouette. À me séparer des vêtements que je n’aime au final pas pour n’avoir les jours où j’ai envie de cet uniforme que des vêtements que je trouve vraiment beaux et qui le rendent moins passe-partout, justement. Peu à peu j’ai appris à construire mon style à partir de mes propres goûts. Je m’inspire, je consulte régulièrement Instagram et des blogs mode et peu à peu, ce qui me semblait être importable il y a quelques années car pas « moi » rentre finalement dans la catégorie de mes propres goûts personnels. Alors voilà : je l’avais dans mon placard cette salopette mais je n’osais pas tout à fait sortir avec encore. Et puis j’ai mis un pied dehors pour aller juste à la banque tout près de chez moi, je me suis un peu sentie déguisée au début et finalement, maintenant, ça va. Elle est entrée dans ma norme ! Bon, ce n’est pas une surprise, c’est comme ça pour tout le monde, il faut y aller petit à petit, essayer, n’acheter que des choses qui seront vraiment portées et ne s’offrir des vêtements un peu moins classiques que si vous êtes certaines qu’ils ne sortent pas trop de votre norme à vous. Mais cette fameuse norme qui s’étend donne un peu plus confiance en soi, ce ne sont pas que des vêtements mais un moyen de continuer à construire une identité qui ne s’arrête pas de grandir sitôt passés nos 18 ans.


Je le vois un peu comme un pied de nez à lorsque j’étais adolescente et que dans la cour, mes camarades-pas-vraiment-camarades venaient me voir à la récré pour se moquer de l’intégralité de mes vêtements. Maintenant c’est fini, je porte ce que je veux et j’ai la chance d’avoir quitté cette période pour ne presque plus avoir quelque chose à faire du regard extérieur. Et qu’est-ce que c’est chouette ! Et maintenant surtout, c’est fini, j’aime m’habiller et je le prends comme un vrai plaisir le matin de choisir des vêtements dans lesquels je sais que je me sentirai à la fois bien et, un peu, jolie. J’ai intégré (presque) le fait que jamais personne n’aura la possibilité d’avoir la morphologie rêvée, que même en ayant cette fameuse morphologie rêvée il y aura toujours quelque chose qui clochera. Et je suis contente de réussir à apprendre peu à peu à faire avec, à ignorer les jours où je me trouve trop mince et trop grande puisque je ne peux rien y faire et que le plus important ne réside pas dans mon poids et ma taille. Une réflexion un peu brouillon, un peu en vrac sûrement (le retour des vacances fait que mon cerveau est encore un peu endormi) sur notre apparence et la façon dont les vêtements ont un impact sur la perception que l’on a de soi-même. Bref, cette salopette est vraiment cool et je suis ravie de l’avoir mise dans mon panier le jour où je l’ai achetée !

Ces photos ont été prises avec Vickie, comme lorsque l’on vivait toutes les deux en France, mais ça je vous en parlerai dans un prochain article parce qu’on a profité d’être ensemble pour faire plein de photos !

Comment vous percevez tout ça vous ? Est-ce qu’il y a un vêtement en particulier dans votre placard que vous n’auriez jamais osé porté avant auparavant et que vous avez finalement réussi à faire entrer dans votre norme ?







Salopette
 – Make My Lemonade (hors stock mais disponible en bleue marine)
PullLa Redoute
Manteau – Warehouse (similaire)
Sac – Tote bag New Yorker
Chaussures – Seconde-main Vinted (similaire)
Lunettes – Polette
Chapeau – Asos
BaguesL’Atelier Joaillierie (alliance)

3 commentaires sur “Le cas de la salopette

  • Repondre Sophie

    Oh comme tu as bien fait de sortir de ta zone de confort pour cette salopette : elle te vas à ravir et ce petit look automnal est top. J’ai envie de te le piquer

    • Repondre La Mouette

      Merci beaucoup Sophie ! J’adore sa forme (et ce décolleté cœur est adorable) ❤️

  • Repondre Solenne

    C’est étrange comme j’ai pu oser étant adolescente ou jeune adulte, et je ne le fais plus du tout… c’est dommage, il va falloir y songer!
    Elle est très belle cette salopette, très lumineuse!

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