Comment j’ai appris à aimer m’habiller

Après vous avoir parlé de Comment je suis devenue féministe dernièrement, aujourd’hui c’est sous cet autre titre que je reviens écrire ici. Il y a tant de choses à dire et c’est le sujet des vêtements et plus profondément caché là dessus, du rapport à sa (ma) propre apparence que je souhaite aborder à travers cet article. Car s’aimer ne coule pas de source, tout comme apprendre à s’accepter ou bien encore réussir à faire la paix avec son apparence, une apparence qui ne correspond pas toujours à un idéal un peu abstrait que l’on se serait fixé sans même s’en rendre compte. Jusqu’à il y a quelques années, trois ans environ, pas plus, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ma propre apparence. Sans être conflictuelle de manière très tranchée, je ne m’aimais pas trop. Je suis née et ai grandi très mince et si je n’aurais dû avoir aucun souci avec ça, c’est pourtant quelque chose qui m’a créé des complexes et une estime de moi bancale. Pourtant, sans surprise et je suis certaine que c’est le cas d’une majorité de personne, ces complexes n’ont pas été créés par ma propre volonté mais bien par le monde extérieur.

Je suis mince mais pas le mince socialement accepté, en tout cas il y a quelques années lorsque j’étais adolescente c’était plutôt le mince qui interroge les gens, qui leur fait se/nous demander sans détour si vous n’êtes pas malade, si vous ne vous faites pas vomir, si vous mangez suffisamment et si derrière tout ça il n’y a aurait pas un problème tout de même. Le poids semble être un sujet passionnant pour bon nombre de personnes, pour ma part je le trouve inintéressant au possible mais que voulez-vous. Ce poids donc, il m’a créé des complexes. On m’appelait le squelette, la planche à pain… Depuis toute petite ce n’était pas normal, les médecins me faisaient prendre des traitement pour augmenter mon appétit (ça n’a absolument rien fait, aujourd’hui j’ai un excellent appétit et je ne prends toujours pas 1kg et reste fixée à 46kgs pour 1m70, mon IMC — inutile — étant bloqué au stade de maigreur morbide), adolescente on me touchait les poignets (sans mon accord vous pensez-bien) pour se rendre compte de leur circonférence vraiment-pas-normale et on me menaçait même en me disant que, de toute façon, ça ne durerait pas, qu’à 30 ans je serais obèse. Alors je ne comprends pas ? En plus de trouver ça bizarre que l’on me menace de grossir, pour moi le pire qui puisse m’arriver c’est être malheureuse et surtout pas « d’être grosse ». J’étais donc trop mince — maigre — mais un jour, hop, je passerais soudainement de 46 kgs à je ne sais pas, quel est le poids limite que notre société semble rendre acceptable ? En plus d’être complètement insultant pour les personnes dont on utilise le poids comme poids-étalon comme d’une menace, la logique me semblait bancale.

Les complexes, peu importe notre poids, la forme de notre nez, notre apparence physique globale… généralement on en a à peu près toutes et tous. Des plus ou moins embêtants, des qui finissent par nous faire faire opérer parce qu’ils sont trop lourds à supporter psychologiquement, des pénibles-mais-pas-trop… Et il faut bien composer avec eux. Le problème c’est qu’ils s’installent toujours à l’adolescence et qu’à cet âge là on est encore trop jeune pour avoir conscience de soi-même. Sauf exception, le style vestimentaire que l’on adopte durant ces années là est parfois plus que douteux. Composé de couleurs criardes, de motifs, de matières, de coupes et de styles qui mélangés ne ressemblent pas à grand chose. En tout cas, j’aurai 28 ans cette année et « à l’époque » au début des années 2000, c’était comme ça. Je sais que ça a un peu évolué depuis mais dans notre cas on partait avec une base plutôt compliquée. Je me rappelle du cauchemar que c’était pour moi d’aller faire les magasins : aucun vêtement ne m’allait, tout était trop grand, mal taillé pour ma morphologie et je finissais en larmes, renforçant encore plus se sentiment de me trouver… laide. Puis je suis arrivée dans un lycée dit artistique avec tout un tas de filière complètement différentes des filières générales classiques : la mienne — arts appliqués — mais aussi théâtre, cinéma, menuiserie, tapisserie… bref, un lycée où les gens osaient s’habiller différemment. Je me suis essayée à d’autres choses, avec du recul pas forcément très heureuses mais au moins j’aurai essayé, et j’ai pu comprendre que peu à peu c’était possible d’être très mince et de tout de même réussir à s’habiller et même de commencer à plutôt apprécier de le faire !

Pour moi, les vêtements que je porte sont une grande partie de la confiance que je peux porter à mon égard au quotidien. Arrêtons de trop considérer notre apparence comme étant futile : elle ne l’est pas, peu importe notre genre la façon dont on se sent est souvent très fortement liée au degré de « bien-être dans nos baskets ». Cela passe par nos vêtements, par notre apparence physique pure… et si l’on ne peut pas changer cette dernière, on peut avoir au moins un minimum de contrôle sur la façon dont on se vêtit. En tant que personne autiste, mais je sais bien que c’est le cas pour à peu près tout le monde, dans mon cas je trouve que c’est juste quelque chose de vraiment très important. Contrôler l’apparence et la façon dont je présente me permet de diminuer d’au moins quelques degrés l’anxiété que je peux ressentir lorsque je ne suis pas chez moi : il est donc primordial à mes yeux de sortir de chez moi et de savoir que je me sens bien dans les vêtements que je porte, que je me sens même jolie certains jours et que je les utilise comme une carapace simulant une forme de confiance en moi que je n’ai pas vraiment. Peut-on donc considérer tout ça comme futile ? À mon sens pas vraiment et je trouve au contraire assez passionnant cet apprentissage : bien s’habiller (tout est subjectif bien entendu !) s’apprend et les vêtements ont pour moi une symbolique toute particulière. C’est un vrai plaisir pour moi de dénicher de nouveaux vêtements, qu’ils soient neufs ou d’occasion (et lorsqu’ils sont d’occasion ils ont une dimension encore plus chouette !). Ils sont un vrai marqueur faisant part de qui l’on est au reste de la société. C’est d’autant plus le cas en ce moment alors que les débat autour des « tenues correctes » reviennent : lorsque j’étais collégienne je me rappelle que porter ne serait-ce qu’un débardeur était déjà scandaleux alors que ce ce qui me semble scandaleux concerne plutôt la façon dont nos corps nous sont retirés pour en faire des objets de débats. Ces vêtements sont aussi des marqueurs sociaux : j’ai eu de la chance et si je n’ai jamais porté de marques lorsque j’étais adolescente —o n ne m’a jamais trop fait ressentir le besoin de devoir en porter — j’aurais aimé avoir des « vraies Converses » et je me rappelle que durant la période où j’étais harcelée on se moquait de mes vêtements mais uniquement de l’apparence et non de leur absence de marque (chic, au moins ça de gagné !).

Et puis j’ai pris de l’âge et les vêtements que je ne pouvais pas m’offrir à l’époque sont désormais à peu près à ma portée financièrement et ce dans la mesure du possible. Je fais plus attention à ce que j’achète et à ce que je porte, je n’achète plus de manière compulsive et si un vêtement n’est plus porté je tâche de le donner ou bien de le vendre : je me connais mieux et je sais également ce qui me va et ce que j’aimerais pour plus longtemps qu’une saison, à l’inverse de mes premières années d’étude où comme beaucoup j’achetais des petites pièces peu chères sur un coup de tête mais qui n’étaient portées que trop peu de temps par ou qui vieillissaient très mal après un seul lavage.

J’ai appris au fur et à mesure à me détacher de mon apparence et cela s’est notamment fait grâce mon engagement féministe : sans être adepte du self love — vous avez le droit certains jours de vous détester et de ne pas être à 100% positive à votre égard —, c’est le féminisme qui m’a permis de peu à peu m’aimer, m’accepter et être fière de qui je suis au delà de mon enveloppe corporelle. De me dire que je m’habillais pour moi et que j’étais la seule personne à avoir un droit de regard sur ce que je portais. Et ça, c’est une aide incroyable ! Il y aussi le fait que je vieillisse également, certainement, qui joue et qui me permette de peu à peu voir que mon apparence n’est pas un critère qui mérite de lui accorder autant d’importance : je me coiffe toujours de la même manière mais je sais que c’est ce qui me convient et ce qui me plait pour l’instant, j’ai enfin des lunettes que j’aime vraiment et qui me font encore moins envie de me faire opérer des yeux (je n’ai jamais trop été tentée par l’idée)… bref, les années font également leur temps et jouent énormément dans la perception que l’on a de nous-mêmes. Et puis j’ai appris à m’habiller aussi et à aimer m’habiller. J’adore ça même maintenant !

Puisque bien s’habiller et aimer s’habiller s’apprend, comment faire ?

Sur les blogs

Mais alors, comment apprend-on à aimer à s’habiller ? Pour moi, ce qui a vraiment fonctionné c’est l’apparition des blogs modes il y a plus de 10 ans. J’en consulte beaucoup moins que lorsque j’ai commencé à bloguer (cela fera 10 ans l’an prochain !) mais j’ai gardé mes favoris et j’ai remarqué que c’est grâce à eux que j’ai pu apprendre et comprendre ce qui pouvait bien aller ensemble et ce qui pouvait également m’aller à moi. Ce sont ces blogs qui m’ont permis d’apprendre peu à peu m’accepter, il y a des jours où je me trouve encore bien trop mince mais j’ai fini par accepter que ma morphologie était comme ça et que je ne pourrais rien y changer. Ce que je peux changer par contre c’est la façon dont je m’habille et donc la façon dont je fais en sorte de moins accentuer ce que je n’aime pas. C’est évidemment plus simple dans mon cas puisqu’il y a beaucoup plus de blogueuses qui ont une silhouette ressemblant à la mienne dont je peux directement « extraire » des bouts de tenue pour les ajuster à ma garde-robe mais l’idée reste là : voir quelles pièces vont bien ensemble, quelles couleurs, motifs et textures s’accordent entre elles. Si je ne devais n’en citer qu’un seul ce serait sans hésiter celui de Daphné de Mode and the City : je ne suis pas identique à elle mais je me retrouve à peu près dans sa morphologie et sa taille et si quelque chose lui va en terme de tombé je sais que je n’aurais pas trop de risques à essayer aussi la même pièce ou une pièce similaire. Au delà de ça, elle a un style vestimentaire que j’adore : je m’habille un peu moins chic et un peu plus casual je dirais — l’hiver malheureusement je dois toujours dire au revoir aux jolies chaussures et n’en porte qu’une seule paire adaptée à la glace et à la neige — mais je m’en inspire tout de même beaucoup, je retrouve parfois des pièces chez elle que je comptais acheter/que j’ai déjà et j’ai aussi d’autres fois des coups de cœur pour certains vêtements qu’elle présente. J’aime également beaucoup Courtney de Pretty Little Fawn, une blogueuse-actrice américaine basée en Californie dont j’adore le style et qui m’inspire également beaucoup en tant que personne.

Avoir une ou plusieurs personnes dont vous aimez particulièrement le style et qui vous ressemble plus ou moins en terme de morphologie est une vraie aide pour vous permettre de vous inspirer et vous donner de nouvelles idées. Comme je le dis plus haut, cela permet aussi d’habituer votre œil à des associations qui vous semblent parfois « hors de portée » (parce que vous n’oseriez pas trop porter ce type de vêtements) mais à force de les voir elles vous sembleront de plus en plus classiques. Je fais le même parallèle avec le rouge à lèvres : la toute première fois que j’en ai mis c’était un rose très discret qui me semblait pourtant tellement visible que j’avais beaucoup de mal à en porter, que je n’osais pas trop. Maintenant, des années ont passé et lorsque je porte du rouge à lèvres ce n’est quasiment qu’un rouge vif ! J’ai habitué mon œil progressivement à me dire que finalement je peux porter cette couleur, qu’elle me va et je ne suis plus si gênée à l’idée d’en mettre que lorsque j’avais la vingtaine et que je n’osais pas trop en mettre de peur que ça fasse « trop » sur moi. C’est ainsi la même chose pour certains vêtements : je me détache peu à peu de tenues plus passe-partout (sauf les jours où j’ai délibérément envie de mettre des choses très classiques dans lesquelles je sais que je me sentirai bien) pour rendre ma garde-robe vraiment plus personnelle et plus riche.

De manière plus personnelle, c’est en osant peu à peu poster des tenues à la fois sur mon blog et sur mon compte Instagram que ça m’a poussé à aimer et à même presque « jouer » avec la façon dont je choisis mes vêtements. Au tout début de mon blog comme beaucoup je ne montrais pas du tout mon visage, je n’étais pas à l’aise avec ça et je ne voulais vraiment pas me montrer. Maintenant sans me montrer à chaque post, je n’ai plus aucun problème avec ça, me voir en photo m’aide à m’accepter et si j’ai encore de gros soucis parfois avec la perception de comment je suis vraiment (je me trompe beaucoup de tailles encore dans mes vêtements et n’arrive pas à réellement voir quelle morphologie j’ai par rapport aux tailles qui devraient parfaitement m’aller), j’ai très largement dépassé cette période où je ne m’aimais pas du tout.

Sur Instagram

Depuis qu’il est possible sur Instagram de créer des dossiers pour enregistrer des posts — un peu sur le même principe que les boards Pinterest ! — j’enregistre régulièrement mes inspirations. Je m’en servais initialement pour sauvegarder des illustrations qui me plaisaient et qui pouvaient me servir à m’inspirer, puis j’ai créé d’autres dossiers : des podcasts à écouter, un dossier d’inspiration décoration, un dossier où j’enregistre tous les posts « ressources » que je souhaite relire à propos de divers sujets (féminisme, anti-racisme…), un dossier « shopping » pour mettre de côté des marques que je découvre, un dossier « Montréal » pour enregistrer des adresses locales à tester et enfin, celui qui nous intéresse ici : un dossier « looks » dans lequel j’enregistre toutes les tenues que je vois passer sur Instagram et pour lesquelles j’ai un coup de cœur. Cela me permet de garder de côté des tenues que j’aime particulièrement et de voir ensuite dans les vêtements que je possède si je peux m’en inspirer et en associer certains entre eux dans des combinaisons auxquelles je n’aurais pas pensé. J’ai remarqué que généralement c’était plutôt les tenues automnales/hivernales que je mettais de côté : ce sont celles que je porte le plus et avec l’hiver qui ici dure particulièrement longtemps je finis toujours par me lasser un peu et ne plus trop savoir quoi porter à force : je reviens donc consulter mes enregistrements pour redonner un coup de frais à mes tenues et m’inciter à ne pas sombrer dans mon éternel pantalon-marinière.

J’adore ce principe : cela me permet ensuite de voir selon ce que j’ai dans ma penderie pour composer de nouvelles tenues auxquelles je n’aurais peut-être pas forcément pensée ou même d’oser des choses qui vont très bien ensemble en me basant sur des looks que j’ai aimés voir. Peu à peu cela me permet aussi de voir quel style je préfère et d’ainsi au fur et à mesure de réduire considérablement les « échecs d’achat » (vous savez, ces vêtements que l’on trouve très beaux mais qui au final ne collent avec rien de ce que l’on possède et prennent finalement la poussière en plus d’être des dépenses inutiles).

Ce vers quoi je me tourne pour cet automne

Enfin, cet article est en collaboration avec Spartoo qui m’a proposé d’établir ma propre Wishlist sur leur site en échange d’un bon d’achat. Pour la créer je me suis tournée vers ce qui me semblent être des essentiels pour le quotidien tout en veillant à ne choisir que des marques à petits budgets. J’ai également veillé à opter pour des vêtements et accessoires qui vont avec ce que j’ai déjà dans ma penderie et c’est ce que je vous incite à faire : pour éviter d’acheter inutilement et d’encombrer votre placard d’un vêtement que vous aurez du mal à porter, aillez toujours en tête ce que vous avez déjà pour savoir avec quoi telle éventuelle nouvelle pièce pourrait aller. Ici, j’ai choisi cette très jolie robe qui pourrait très bien aller avec l’un de mes deux manteaux ainsi qu’un gros gilet, une paire de collants épais et dont le col n’est pas trop profond pour me permettre d’ajouter en dessous un sous-pull lorsqu’il fait froid en hiver. Le gilet quant à lui va avec tout et c’est toujours un indispensable pour moi depuis que je vis au Canada : l’hiver j’en rajoute toujours un par dessus une chemise pour rapporter une couche supplémentaire de chaleur ! Pour ces petites derbies André je les trouve adorable mais c’est typiquement des chaussures qui sont un choix qui ne pourra convenir qu’à l’automne et au tout début de l’été puisqu’en hiver, impossible de mettre de telles petites chaussures. Enfin, coup de cœur pour ces deux sacs (le Nat & Nin noir est un peu moins abordable pour toutes les bourses), — le Brun imitation croco fait notamment beaucoup penser au Victor de chez Sézane mais pour un budget bien moindre — et pour ce manteau beige qui va avec tout.

Les trucs pour vous aider dans votre choix :

Vous constituer une palette de couleurs qui vous va bien et que vous prenez toujours plaisir à porter. Ce sera la base qui vous permettra de ne pas vous retrouver avec un vêtement qui ne va pas complètement avec le reste de votre garde-robe si vous n’êtes pas tout à fait à l’aise. Veillez à ne pas opter que pour des motifs au risque de ne pas pouvoir les associer entre eux et d’avoir du mal à trouver quoi mettre ensemble, tâchez d’avoir de jolis basiques qui pourront se mêler à ces motifs et vous créer des tenues harmonieuses et équilibrées. Pesez le pour et le contre avant chaque achat : est-ce que vous avez un vêtement qui ressemble déjà un peu à ce que vous vous apprêtez à prendre ? Allez-vous le porter sur une longue durée ou est-ce un vêtement compliqué à porter qui ne servira que peu de fois ? Ce vêtement peut-il être porté durant plusieurs saisons si il est ajusté selon la température ? Pour pouvoir porter des vêtements un peu plus légers l’hiver je privilégie de mon côté les sous-couches : c’est d’ailleurs la base lorsque l’on s’habille pour des températures de grand froid voire extrêmes. La technique de l’oignon vous permet de porter des plus fines couches au dessus sans craindre le froid, pour ça je ne me sépare jamais de mes vêtements techniques Uniqlo (la gamme Heattech), je sais que je suis un peu plus frileuse au niveau du haut du corps que du bas alors c’est en haut que je fais plus attention.

Ces bases ne doivent pas vous mettre de barrière mais au contraire vous permettre de diminuer fortement les achats non-raisonnés, neuf ou d’occasion, qui prendront la poussière dans votre placard et qui finalement ne vous vont pas si bien que ça en terme de style. Au fur et à mesure, à force de privilégier la même palette de couleurs tous vos vêtements finiront par aller ensemble et vos possibilités de tenues seront très nettement agrandies ! De mon côté, je fais attention à bien regarder ce qu’il peut me manquer et qui pourrait être pratique : jusqu’à il y a un peu plus de 2 ans je n’avais que des jeans comme pantalons, en France ça ne me posait pas trop de problèmes et je n’étais pas encore dans cette démarche de vraiment réfléchir à ce que je souhaitais porter mais au Canada j’en mets vraiment plus en hiver par rapport à avant et je trouvais ça un peu fade à force. Les jeans ne tiennent en plus pas chaud du tout et l’hiver lorsque l’on dépasse les -15/-20 je les trouve vraiment inconfortable. Depuis, j’ai rajouté de jolis pantalons à motifs un peu plus amples — sous lesquels je mets une paire de collants chauds lorsqu’il fait très froid — qui en plus d’aller avec le reste de mes vêtements en terme de couleurs rendent mes tenues vraiment plus chouettes et visuellement plus réfléchies. Je m’en suis offert un de chez Frank and Oak un marque locale l’an dernier que j’adore et qui est terriblement confortable et peu à peu, ces pantalons que je n’aurais pas vraiment osé porter il y a 4-5 ans (ils sont pourtant juste à carreaux par exemple, rien de bien incroyable) sont devenus ma norme et me permettent d’apprécier encore un peu plus le fait de choisir mes tenues le matin. Sans vous prendre la tête avec le contenu de votre penderie, si le sujet vous intéresse je trouve au contraire vraiment chouette de se poser quelques questions, quitte à vous faire un petit tableau avec les tenues que vous aimez voir chez les autres, les couleurs que vous aimez, celle vers lesquelles vous vous tournez le plus et celles que vous aimeriez porter un peu plus pour au fur et à mesure faire évoluer la façon dont vous vous habillez.

Pour finir avec cette wishlist ci-dessous, toutes les pièces vont ensemble, ajoutez-y une grosse écharpe, une paire de collants et on a là une tenue pour l’automne idéale !

Robe – Betty London / Derbies – André / Gilet – Betty London / Manteau – Betty London / Sac – Nat & Nin  / Sac Croco – David Jones

5 commentaires sur “Comment j’ai appris à aimer m’habiller

  • Repondre Cécile - Plumedouce

    Comme je te comprends… L’apparence, quel vaste sujet !
    J’adore les vêtements, que je choisis éthiques pour la plupart, et effectivement cela joue vraiment sur le moral ! Quand je me sens bien habillée, à mon avantage, totalement moi : je me sens tout à fait en accord avec moi-même. Il ne faut pas minimiser cet impact, cela n’est pas uniquement « esthétique ».
    Je suis grande et mince, et souvent j’évite de mettre des talons car sinon « je me la pète, je me la joue mannequin, c’est pas sympa pour les copines petites, etc etc ». Ah j’en aurais entendu ! C’est idiot, maintenant j’ose à peine en mettre, alors que j’adore les talons, mais c’est comme si je ne me sentais pas totalement légitime…
    Il y a encore du travail de mon côté. Je ne suis même pas certaine d’avoir réellement trouvé mon « style », mais ton article me donne envie d’oser davantage ! ;)

    • Repondre La Mouette

      Merci beaucoup Cécile pour ton message ! Je suis vraiment d’accord avec toi, ce n’est pas juste esthétique c’est tellement plus que ça ! Pareil pour les talons, pourtant je ne suis pas si grande mais si j’en mets je serai forcément encore plus grande que la plupart de mon entourage et quand on est mince ça me donne juste l’impression de renforcer ce gros côté « girafe » Ça prend du temps de trouver son style, encore plus lorsque l’on y va petit à petit et que l’on fait attention aux marques que l’on achète mais c’est toujours une petite victoire quand on met la main sur une nouvelle pièce qu’on adore et qu’on sait qui nous durera des années ! :)

  • Repondre Lolli

    Ton article est très intéressant , il fait réfléchir sur la manière d’être et le rapport aux vêtements . Merci pour ce temps de réflexion :)

  • Repondre Louise

    Merci beaucoup pour cette article, moi c’est le style bohème est devenu ma passion, j’adore tout ce qui est haut boheme femme , je m’en lasse pas !

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