Il y a peu, je faisais encore partie des personnes qui ne s’inquiètent pas pour leur avenir. Qui disait « on verra bien, la vie suivra son cours ». Il faut croire qu’il n’y a que les abrutis qui ne changent pas d’avis puisque en mai dernier j’ai tout doucement glissé dans l’autre catégorie, celle des flippés qui dépriment en entendant le mot « futur« . J’ai honteusement eu peur d’autre chose que de la façon dont le monde extérieur me perçoit, et j’avoue que ça m’a fait bizarre d’avoir des inquiétudes que je ne connaissais pas.
Où serai-je ? Comment ? Dans combien de temps ? Est-ce que j’y arriverai ? Tout ça m’a emplit l’esprit alors qu’il y avait quelque temps encore j’essayais de convaincre d’autres personnes de ne pas s’inquiéter, que ça ne servait à rien. Et voilà, je ne l’ai pas vu venir et j’ai été inquiète à mon tour. Le blog m’apporte beaucoup et m’a notamment fait grandir les ambitions qui il y a 2 ans étaient aussi petites qu’un plant de lentille qui n’avait pas encore germé, c’est dire. C’est certes positif, mais d’un autre côté… ça ne m’aide pas vraiment. Je me suis rendue compte que finalement, j’étais capable de faire des choses toute seule, sans l’aide de personne et c’est de plus en plus ce dont j’ai besoin, m’assumer. J’aspire à un joli futur alors que j’ai encore si peu confiance en moi.
Tout ça m’a rendue évidemment un peu triste et morose, m’a découragée aussi certainement un peu, m’a fait me focaliser sur des envies impossibles, m’a aussi fait me requestionner sur ma propre façon de vivre, évidemment.
Pourtant, je n’ai même pas de plan d’avenir, je ne me dis pas « je veux être journaliste pour tel magazine » (déjà parce que je ne souhaite pas être journaliste) du coup je pourrais croire que je suis libre dans mes choix mais pas tant que ça. Au même moment, j’ai aussi bêtement réalisé que tout ça était stupide, que même si le monde dans lequel on vit nécessite de disposer d’un minimum de moyens financiers, on pouvait presque décider de ce que l’on voulait (malheureusement ce n’est pas valable partout, j’en suis bien consciente), que si l’on a la chance d’avoir un toit, pourquoi s’embêter et ne pas plutôt s’occuper d’accomplir ce que l’on aime faire ? Je m’inquiète sûrement pour rien, mais vous savez ce que c’est non ? :)
Depuis, je suis tout de même un peu moins inquiète, j’imagine qu’avec les partiels sont venus un lot d’inquiétudes qui n’avaient pas lieu d’être, vous avez certainement déjà connu ça. J’essaie tant bien que mal de me forcer à prendre les choses comme elles viennent, mais ma maladresse fait que ça ne fonctionne pas sur tout.
Je sais bien que ces inquiétudes sont quasi universelles, je ne suis pas si naïve, et je pensais que ce billet pourrait être utile pour peut être que vous puissiez confier vous aussi ces questions qui restent en suspend et auxquelles vous n’arrivez pas à trouver de réponses, un blog est fait pour échanger et là, c’est moi qui vous demande d’écrire un peu de votre côté.
