Il est 13h40, le soleil brille dehors et aujourd’hui, les chaleurs caniculaires de cet été ont fait place à une chaleur plus douce, un soleil qui chauffe la peau sans la brûler comme pour nous pousser tout doucement vers cet entre-saison, septembre ou le mois où l’on danse entre l’été et l’automne pour s’acclimater tout doucement de nouveau aux chaussettes glissées dans les souliers, aux pulls enfilés sur notre peau qui s’est tant habituée à être découverte et aux manteaux.
Je profite de cette journée encore un peu calme, j’ai préparé une tarte à l’amande et aux prunes, mes préférées (je vous ai mis la recette tout en bas de cette lettre si sa mention vous donne l’eau à la bouche !), je fais du rangement dans ma boîte mail et je me prépare à passer du rythme de travail très tranquille d’août à celui plus prononcé de septembre. J’ai fait une grande pause d’écriture cet été et c’était chouette, j’ai pris mon temps, l’été sert à ça pas vrai ?
Mais tout d’abord, comment vous allez, vous ? Ici j’aime vraiment septembre. Il fait partie des mois accentuant l’idée qu’il existe un cycle perpétuel de l’année, nous donnant une petite ligne de vie rassurante. En septembre, tout recommence, l’odeur des cahiers neufs n’est plus vraiment là mais la sensation est la même : on reprend, que l’on revienne de vacances ou non, on se replonge dans un quotidien un peu différent et c’est comme si notre esprit un peu trop endormi par la chaleur estivale devenait tout à coup plus clair. En vrai, la chaleur nous endort non ? Je me suis sentie tellement à plat à trainer des pieds avec paresse tout au long du mois d’août !
Septembre revient et moi aussi alors impossible d’écrire par ici sans aborder le grand changement survenu récemment puisque si vous me lisez ici c’est que vous avez bien vu ce changement : après y avoir réfléchi en boucle pendant des mois sans trop savoir quoi ni comment faire, j’ai finalement sauté le pas de quitter Substack, la plateforme chez qui j’avais posé mes valises depuis janvier 2022 (déjà !) pour vous écrire chaque mois pour finalement refaire mes cartons, tout bien ranger et déballer de nouveau mes affaires dans un espace qui finalement prenait un peu la poussière et méritait bien que je lui accorde de nouveau toute mon attention : mon blog.
Ce vieil ami créé pendant que j’étais encore étudiante, en 2011, puis grâce à qui finalement j’ai la chance d’être freelance depuis bientôt 10 ans, je lui dois un peu tout au final alors n’est-ce pas logique qu’au lieu de trouver une autre plateforme ce soir vers lui que je me sois tournée pour recommencer à écrire ?

Si vous ne savez pas bien pourquoi je me suis empêtrée dans ce grand déménagement, mes raisons sont principalement éthiques : il y a quelques mois (ou plus d’un an même ?) des newsletters d’extrême-droite avaient été trouvées sur la plateforme et j’avais déjà commencé à un peu tiquer et à me demander si je devais y rester, j’ai préféré attendre un peu car à ce moment là, je me disais que j’en avais assez que ce soit toujours à nous de quitter les plateformes envahies et je me demandais également si ce n’était pas encore plus leur laisser la place que de partir. Mais depuis il y a quelques semaines, c’est Substack eux-même qui ont poussé en avant des newsletters estampillées d’un drapeau nazi et si héberger de telles newsletters est déjà quelque chose, les mettre en avant en notifiant les utilisateurs qu’elle existe est autre chose et c’était le signal supplémentaire à mes yeux pour réellement plier bagage.
Finalement j’avais juste besoin d’y réfléchir quelques mois, ma problématique portait surtout sur le fait de penser à tout recommencer ailleurs et comme je l’évoquais il y a quelques mois dans cette lettre à propos de ma consommation d’Instagram, je me suis dit que j’en avais assez de donner tant de mon temps de vie et de mon énergie à des plateformes sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir. Alors j’ai repensé à mon blog, j’avais déjà archivé une grande partie de mes lettres ici il y a quelques mois de ça déjà alors j’ai simplement décidé de poursuivre sur ma lancée pour finalement revenir aux sources et avoir une vraie raison de continuer de payer annuellement mon hébergement par ici. Et quelle autre liberté que d’être propriétaire de son propre site : aucun risque d’y voir apparaitre des contenus que l’on n’approuve pas lorsque tout nous appartient, pas vrai ? Alors j’imagine que j’avais juste besoin de voir l’idée doucement germer dans ma tête pendant quelques mois pour enfin me pousser à prendre une décision.
Je suis donc ravie de vous voir sur mon blog ! Si vous me suivez depuis le début, d’abord c’est un peu fou parce que ce blog a 14 ans et dans une vie c’est quand même un sacré gros morceau, encore plus lorsque l’on compte en années internet (douce pensée pour Hellocoton, qu’est-ce que c’était chouette cette époque et ces moments où réussir à faire la Grande Une c’était un peu l’équivalent de décrocher un César à nos yeux !).

Alors voilà, re-bienvenue si vous connaissez déjà les lieux, bienvenue si c’est votre première fois (vous avez une archive de 14 ans qui traite d’à peu près tout, de voyage comme de mode, de décoration ou de cuisine ou encore de beauté et évidemment, de billets d’humeurs, mes préférés !). Je rêve de rattraper mon retard et m’atteler à la rédaction d’articles de voyage pour vous parler de la Gaspésie, des Rocheuses, de petits coins mignons à visiter en Normandie d’où est originaire mon conjoint et aussi de mes toutes récentes vacances en Nouvelle Écosse datant du début de cet été. J’ai juste à m’y mettre !
Mais puisque j’ai ces projets en tête, pour cette rentrée, j’aimerais aussi vraiment réussir à adopter un rythme plus slow. Ces derniers mois j’ai travaillé comme toujours sur plusieurs projets et pour plusieurs clients en même temps et si le côté financier est rassurant après avoir traversé un désert professionnel pendant quelques mois, je me dis à chaque fois que c’est dommage car il arrive toujours un moment où je me presse et où je n’arrive pas à apprécier pleinement chaque projet, tant il faut constamment passer de l’un à l’autre et veiller à maintenir un niveau d’attentionnés et d’avancement suffisant pour ne pas prendre un quelconque retard. On verra bien comment je vais y parvenir. C’est toujours très facile de se dire que l’on va faire différemment mais dans les faits, au quotidien ça demande toujours un peu de rigueur pour justement s’encourager à ne pas trop en faire, plus je trouve que de se jeter tête la première dans le travail sans se freiner soi-même. J’ai d’ailleurs récemment accepté puis finalement refusé un projet d’illustration pour un client, alors même que ça aurait été vraiment super comme nom dans mon portfolio ! Mais précisément parce que je n’avais pas suffisamment réfléchi avant pour me demander si c’était vraiment bénéfique pour moi (et qu’il y avait tellement de red flags qui s’accumulaient que c’était ridicule de poursuivre, par chance et c’est bien la première fois depuis que je fais ce métier, je me suis retirée du projet juste avant de signer le contrat et heureusement !) et si ça n’allait pas m’impacter plus que de raison. Le travail et les projets chouettes oui, mais pas aux dépends de nous-mêmes. Bientôt 10 ans à mon compte et j’ai encore du mal avec ça, on apprend vraiment toujours ! J’utilise Notion au quotidien pour gérer mes projets et depuis j’y ai fait un petit tableau qui me permet de calculer rapidement si un projet est intéressant ou non via plein de critères : ma disponibilité, l’intérêt créatif, le temps imparti, la charge mentale, la communication globale, le budget, si le projet correspond à mes valeurs et si j’y ai repéré des red flags ou non. J’attribue une note sur 5 à chaque point pour obtenir en tout une note sur 40. Si j’obtiens une note en dessous de 28 c’est que le projet ne me correspond pas assez. Puisque j’ai souvent tendance à dire oui parce que j’ai toujours une grosse FOMO et peur de dire non, avoir quelque chose de très froid comme un tableau et une note devraient vraiment m’aider à ne pas juste me reposer sur mon émotion, je sais qu’on est tellement comme ça que si ça peut être une idée qui pourrait vous aider…
J’avais d’ailleurs commencé il y a quelques mois à écrire à propos de ce fameux « dire non pour dire oui » et je me dis que ça pourrait être un sujet intéressant à développer car finalement, il concerne tout le monde, que ce soit dans nos vies professionnelles comme personnelles, c’est quelque chose de tellement important à savoir faire et pourtant ça semble parfois être très compliqué et puis ça a ce truc de « c’est pas parce que c’est acquis à un moment que ça l’est pour toute la vie ».
Je suis donc très curieuse de voir comment je vais me ré-approprier cet espace, si vous découvrez cette lettre aujourd’hui j’en publie une grande chaque mois ainsi qu’une autre généralement à peu près en milieu de mois que j’appelle la Carte Postale dans laquelle j’y répertorie ce que j’ai lu, vu, écouté, découvert ou créé durant les précédentes semaines ! J’aime beaucoup ce mélange de réflexions personnelles et découvertes culturelles alors si vous arrivez tout juste, bienvenue et si vous me lisez depuis plus longtemps, re-bienvenue et mille mercis !
Et puisque je vous parlais de tarte en tout début de lettre… c’est le moment de tenir ma promesse et de vous donner envie de vite aller acheter une grande barquette de prunes !

Pour la recette de ma tarte aux prunes
Chaque année la fin de l’été annonce le retour de l’une de mes tartes aux fruits préférées, j’ai nommé la tarte aux prunes ! Cette version de tarte est super-gourmande : je ne me contente pas seulement d’une pâte brisée avec des prunes par dessus, j’y ajoute en dessous une base (très, J’ADORE tout ce qui est à base d’amande) généreuse de crème d’amande, un délice qui rend la tarte encore plus gourmande et riche et qui je trouve complimente à merveille la légère acidité des prunes. Profitez-en, c’est la saison (j’écris actuellement cette lettre avec une assiette à dessert à mes côtés sur laquelle trône une part de tarte) !
La pâte brisée
150gr de beurre (demi sel toujours par ici, le beurre doux n’existe pas dans mon réfrigérateur)
350gr de farine
1 œuf et un peu d’eau
J’ajoute également un peu de sucre dans ma pâte mais c’est à votre convenance, parfois aussi de la vanille liquide quand j’en ai dans mes placards !
La crème d’amande
150gr de beurre
120gr de sucre en poudre
60gr de farine
3 oeufs entier
150gr d’amande en poudre
Une bonne cuillère à soupe d’extrait d’amande amère
Battez d’abord ensemble le beurre avec le sucre en poudre jusqu’à obtenir un mélange crémeux et blanchi, ajoutez-y ensuite un à un les oeufs en continuant de fouetter le mélange. Ajoutez la farine et la poudre d’amande que vous aurez au préalable mélangez ensemble et incorporez bien le tout ensemble. Vous pourrez ensuite verser votre mélange dans votre fond de tarte que vous aurez pris soin de précuire avant d’y déposer vos moitiés de prunes (côté coupé vers le dessus !), de saupoudrer la tarte de sucre avant d’enfourner pour environ 40 minutes selon votre four ! À la sortie, vous aurez l’impression que votre crème à l’amande n’est pas cuite mais pas de panique, en refroidissant elle va se figer et c’est là que votre tarte deviendra délicieuse. Bon appétit :)
Sur cette fin de recette, je vous dis à très vite
et vous souhaite un excellent début de mois de septembre ! Et pour ne rien manquer, vous pouvez vous abonner pour recevoir les prochaines lettres ! Il existe un abonnement gratuit classique ou une option payante mensuelle ou annuelle qui vous permettra d’accéder à du contenu bonus (disponible dans le menu tout en haut) tout en me soutenant et en me permettant de supporter les frais associés à l’hébergement de mon blog et l’envoi de cette lettre. Mille mercis d’avance pour votre soutien et votre lecture !

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Merci de reprendre ton blog ❤
Je te lis depuis fort longtemps, et j’ai même relu cerrains articles plusieurs fois… chose que l’on ne fait (quasiment) jamais sur un réseau social !