Sur les conseils, que dis-je, suite à la propagande menée en force par
Vickie (propagande qui a bien fonctionné d’ailleurs puisque je vous en parle), j’ai fini par aller dans mon bureau de tabac aller acquérir le fameux
NEON.
NEON, c’est un magazine qui a déjà
8 numéros derrière lui et qui semble-t-il fonctionne plutôt bien. On est loin des magazines féminins plein de pubs ou des magazines dits culturels qui se prennent la tête en se faisant passer pour faussement intellectuels. Ce magazine là a l’air d’être le seul qui me plaît depuis bien longtemps.
Dedans, on y trouve un peu de tout, des articles sérieux, d’autres un peu moins, mais surtout du texte, de quoi lire, des pages couvertes de mots qui te font passer le temps puisque tu les lis en entier. C’est un magazine unisexe, il peut plaire à tout le monde car il parle de tout, mais il parle de tout sans se cacher, et c’est ça que j’apprécie tout particulièrement. J’espère d’ailleurs qu’il restera comme ça, et qu’il ne commencera pas à parler de « trucs de hipsters » que je fuis comme la peste (pardon). Je crois que je m’y abonnerai dès que mon compte en banque se sera remis de ses émotions parisiennes.
Il coûte 3,50€ et l’abonnement pour 6 numéros coûte 17€ (ou 15€, ça dépend).
En février-mars, PriceMinister proposait à n’importe qui de choisir une bande dessinée et d’en faire une revue à l’occasion d’un évènement appelé « La BD fait son festival ». J’aurai du publier ma revue depuis bien longtemps et j’avoue que sur ce coup là, pour une fois je n’ai pas bien géré mon temps (même pas du tout). Mais je l’ai lue, et je l’ai appréciée.
J’avais choisi Automne de Jon McNaught. C’est un auteur que je ne connaissais pas du tout et j’ai choisi cette bande dessinée un peu au pif, surtout parce que je trouvais la couverture jolie et que j’avais envie de savoir ce que les pages renfermaient. Évidemment j’avais aussi lu le résumé que voici :
“ C’est un mardi gris d’octobre semblable à tant d’autres dans la petite ville de Dockwood. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes : à la maison de retraite d’Elmview, un garçon de cuisine prépare le repas des pensionnaires; le long de la rue Nettlefield, un livreur de journaux finit sa ronde; et dans les arbres les hirdondelles se rassemblent à grand bruit avant de s’envoler vers l’Afrique. ”
J’ai aimé l’idée de raconter une journée comme toutes les journées d’une vie « normale », mais le graphisme des illustrations peut ne pas plaire. Les cases très monochromes racontent des petits détails qui ne seraient pas abordés dans une bande dessinée classique. Le chant de l’oiseau, le bruit du café versé dans une tasse, tous ces sons de la vie quotidienne auxquels on ne prête pas attention et qui pourtant son bien présents. J’ai aimé sans aimer, l’histoire est calme, apaisante, fait s’arrêter sur ces fameux petits détails mais au final, ce n’est « que » l’histoire d’une journée banale. Je ne m’attendais pas à ça et le mot qui peut qualifier ce que j’ai ressenti à la dernière page est « perplexe ». Je ne sais pas réellement quoi en penser.
C’est au final plus un objet à regarder qu’une histoire dans laquelle se plonger.
Vous le savez peut être si vous lisez mes billets musicaux, j’écoute peu de musique française, pas parce que je déteste ça mais parce que je ne m’y retrouve pas. J’ai reçu l’album d’Anouk Aïata, « La Femme Mangeuse Des Nuages Du Ciel » et j’ai été curieuse de voir qui c’était, ce qu’elle faisait et si elle saurait réussir à me faire apprécier autre chose que mes goûts habituels.
Mais qui est-ce d’abord ? Une femme un peu bohème, rêveuse et douce d’une trentaine d’années, elle fait déjà de la musique à partir de ses 15 ans et forme en 2010 son actuel duo avec le violoncelliste Amos Mâh. Trip Hop, World et Electro, elle s’imprègne de ces 3 genres pour faire quelque chose de très particulier qui me fait parfois penser à Barbara voire Olivia Ruiz ou bien Coeur de Pirate pour certaines tonalités.
Ce n’est pas pour autant un type de musique que j’écouterai tous les jours, pourtant j’ai rangé mes a priori bien au fond dans ma poche et j’ai quand même un peu apprécié.
Ce qui m’a particulièrement plu, c’est bien évidemment l’instrumental (puisque c’est en général toujours ce que j’écoute en premier avant de m’attarder sur la voix).
J’ai aimé les mélodies, mélange d’instruments à vent et d’instrument à cordes qui donnent une
ambiance folklorique assez douce tout en étant joyeuse (vous voyez ce que je veux dire ?). Les sonorités sont jolies, les mélodies travaillées et s’accordent parfaitement avec les titres. Lady Western par exemple a cette ambiance un peu masculine, un peu « musique de plaine américaine », on est dans l’ambiance à chaque fois et c’est plaisant.
Cependant, sa voix particulière ne m’a pas plus touchée que ça, j’ai la sensation que l’on entend « trop » de voix particulières et que ça les rend moins… particulières ? C’est tout de même une jolie découverte qui m’a faite sortir de mes sentiers battus.
