[dropcap]D[/dropcap]epuis ces 6 derniers mois, j’ai recommencé des dizaines de fois l’écriture de ce texte sans savoir quelle était la meilleure manière de le faire. Je me mettais une pression folle. Cet article là était bien différent des centaines d’autres que j’avais pu écrire jusqu’à maintenant et il fallait qu’il soit aussi vrai que possible. J’ai toujours aimé les mots. Remplir des pages et des pages de pensées. Si je ne sais pas inventer, je sais raconter ce à quoi je pense et ce qui tourbillonne dans ma tête. J’aime étirer mon esprit, tourner dans ma tête toutes ces phrases pour choisir celles que je préfère et celles qui ont le plus de sens à mes yeux. Avec quelques lettres et des milliers et des milliers de façon de les agencer les unes entre les autres, un nombre infini de possibilités s’offrent à nous. Aujourd’hui, j’ai mis un temps encore plus infini à réussir à choisir avec la plus grande précaution quelles lettres utiliser et dans quel ordre les coller les unes aux autres pour vous écrire et vous raconter ce tourbillon. Quels mots écrire en premier, comment enchainer mes phrases, comment réussir à vous parler simplement de quelque chose de si difficile et de si important à mes yeux, tout ça en usant pourtant de toute la légèreté et de la délicatesse que je souhaitais employer pour rendre ce texte le plus réel et juste possible. C’est comme, si pour cette fois, des lettres ne suffisaient pas, qu’elles étaient trop brutes pour vous faire comprendre. Comment mettre des mots sur quelque chose d’indescriptible. Pour cette fois, je crois bien qu’il n’y a aucune forme qui puisse réellement convenir pour décrire tout ce que je ressens depuis des jours, des semaines, mois, des années. Depuis toute une (courte encore) vie. Dans mon esprit c’est de toute évidence plus simple, mais sur cette grande page blanche tout est bien différent.
Il y a un mois j’ai supprimé Instagram et Twitter de mon téléphone et de mon ordinateur. Ce n’était pas anodin : j’avais besoin de silence, de recul et de temps pour moi pour remplir ensuite ce silence de lettres. J’étais effrayée et j’avais besoin d’une pause pour regagner un peu de cette quiétude que je m’étais donnée comme mot-clef cette année et qui s’est évaporée en un claquement de doigts.
Depuis quelques mois, quelques mois qui mis bout à bout font des années au bout d’un moment, je sais qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Un truc, une faille, comme une tasse dont on sait qu’un bord est légèrement ébréché sans en trouver l’endroit ou bien la raison. A-t-elle toujours été ébréchée ? À ce moment là je ne savais pas bien encore. Une tasse ébréchée lorsque l’on ne trouve pas comment l’arranger finit toujours par se briser pour en laisser s’échapper son contenu. Un thé blanc parfumé au jasmin, un café fraîchement moulu ou un chocolat chaud à l’amande, peu importe son contenu, ma tasse était bancale, fragilisée.
J’ai toujours eu cette sensation d’être en déséquilibre au sein de ma propre vie, que je ne correspondais pas — que je ne corresponds pas — tout à fait à ce que je crois être et à ce que l’on croit que je suis. Cette impression latente depuis petite qu’il y a quelque chose qui cloche tout en m’y étant habituée au fil du temps. Tout en sachant qu’il y avait un truc sur lequel je devais mettre le doigt. Cette fameuse ébréchure de tasse dont il fallait que je trouve le commencement pour ne pas qu’elle s’agrandisse de trop.
Et puis depuis un an ou deux, peut-être un peu plus et encore plus fort depuis quelques mois, c’est comme si j’étais peu à peu, sans que je ne m’en rende compte, psychologiquement paralysée. Comme si mon être entier était remis en question, que je ne savais plus qui j’étais, quoi faire, où aller. Est-ce que je m’appelle vraiment Florence ? Qui suis-je au juste ? Ma tasse a commencé à se fendiller un peu plus et à se fragiliser bien plus que ce que je pensais. Un trop plein, à tout juste 26 ans en début d’année, bientôt 27 à présent, suffisamment d’années avaient passées pour que je ne puisse peu à peu plus accepter d’être dans ce flou embrumé. Une pseudo-crise de la trentaine, un moment dans ma vie où j’avais accumulé assez pour ne plus vouloir continuer comme ça.
Alors, il y a quelques temps, j’ai compris que je ne pouvais plus laisser cette tasse se fendiller sans en connaître la raison. Qu’il fallait que j’en fasse quelque chose, qu’il fallait soit que je la répare, soit que j’en limite la casse pour éviter d’en perdre définitivement des morceaux. Je l’ai observée sous tous ses angles et puis au fur et à mesure que mon regard se faisait à cette tasse que je découvrais d’un nouvel œil tout s’est expliqué, étape par étape. Pourquoi. Pour quoi. Toutes mes habitudes, mes peurs, mes angoisses, ma sensation d’être “à côté”, d’être “off” depuis tout ce temps, depuis toute petite. Et un espoir un peu étrange et bancal aussi que ce soit bien ça. Comme la possibilité pour moi d’avoir trouvé la Cause. D’avoir devant mes yeux une excuse, une raison, un argument. Un soulagement immense qui commençait à se dessiner devant mes yeux. Pas seulement un “je ne suis pas comme vous” mais aussi un “je suis comme ça, je suis différente, je l’ai toujours été et je ne changerai pas, peu importe les efforts que je ne souhaite plus faire”. La possibilité et le droit de ne plus constamment faire ces efforts trop coûteux. Ou d’en faire mais selon mes propres limites. La possibilité de ne plus me justifier, ou en tout cas différemment.
Et puis par dessus ça, la peur.
Une sensation physique, nauséeuse qui m’a suivie pendant des semaines et des semaines. Mon corps qui réagissait en parallèle de mon esprit. Un haut-le-cœur perpétuel, mes mains qui tremblaient chaque jour, la tête pleine prête à exploser à chaque instant, l’impression d’être en (dés)équilibre au bord d’un vide inconnu et de ne pas bien savoir quoi faire et comment, mon esprit qui tourne et ce criant besoin de me replier sur moi-même, plus encore que d’habitude. J’étais complètement perdue et je ne savais pas quoi faire.
C’est comme si, en découvrant la cause de cette ébréchure de ma vie, mon corps tout entier soufflait, prenait une première grande inspiration et s’effondrait en même temps un peu sur lui-même. Comme un poisson qui soudainement était remis dans l’eau après plusieurs minutes à suffoquer sur le pont d’un bateau. Ou bien une mésange serrée trop fort entre des doigts qui découvrait soudainement qu’elle pouvait voler. Quelques minutes qui avaient duré des années. La différence. L’incompréhension, la peur et la colère. Tellement de colère, tout cela mêlée à une tristesse sourde. Je listais un à un les sentiments qui s’entrechoquaient entre eux. Et puis, cette affreuse et perpétuelle sensation de solitude qui commençait à s’expliquer peu à peu accompagnée de cet incommensurable besoin de me recroqueviller, à ce moment là plus encore qu’auparavant. Comme un bout de papier que l’on ne peut jamais plier plus qu’en huit.
Pourquoi le bruit me fait du mal, pourquoi les odeurs sont trop fortes, pourquoi la lumière pique, pourquoi j’ai cette boule au ventre tout le temps, la gorge serrée et les larmes prêtes à se frayer un chemin sur mes joues si souvent. Pourquoi je suis mal à l’aise, pas à ma place, maladroite, étrange et pourquoi je fais tant d’efforts pour cacher tout ça. Pourquoi je suis fatiguée, fatiguée d’un rien et de tout. Et pourquoi je m’en veux d’être fatiguée et de ne pas être prise au sérieux, de ne pas être écoutée. Pourquoi je me suis toujours sentie si différente et emplie d’une culpabilité douloureuse de ne pas être comme il faut. Pourquoi je ne comprends pas toujours tout. Et pourquoi j’ai si souvent peur d’un quotidien qui pour les autres n’est rien de plus qu’une suite de journées comme les autres.
Alors j’ai fait comme je fais toujours. J’ai lu, lu, lu. J’ai lu des textes. Écouté des vidéos, des podcasts, des gens, des personnes, des voix. J’ai ouvert des dizaines et des dizaines d’onglets sur Safari. J’ai accumulé des pdf dans un dossier bien caché sur mon ordinateur, comme pour le cacher un peu de moi pour prendre le temps de me l’approprier à mon rythme, pas trop brusquement. J’ai lu des livres, écouté des témoignages et puis j’ai fini par me confier, un tout petit peu. Incapable de camoufler plus longtemps mon mal-être et cet immense chamboulement que je vivais. J’étais bouleversée, d’un bouleversement auquel je ne m’attendais pas et qui était pourtant empli d’une logique infinie. C’était ça, évidemment que c’était ça, comment avais-je pu mettre si longtemps à trouver le mot. Cette logique irradiait mon quotidien, qui rangeait puis triait une à une toutes les cases et les pièces en désordre de mon propre puzzle mental.
J’ai pleuré, beaucoup, tout le temps, “tu sais, je me suis toujours sentie vraiment différente… je crois que je suis peut-être autiste”. Ça y est, les lettres avaient été mises dans le bon ordre. Je sais ce que vous devez peut-être vous dire. Me heurter à de l’incompréhension, mais non tu n’es pas comme ça, mais enfin… Et au bout de quelques semaines, quelques mois, j’ai soufflé. Je ne suis pas sortie de chez moi au début, je n’y arrivais pas. Ça n’allait pas et j’en connaissais enfin l’une des possibles raisons. Ou tout du moins la cause principale de tout. La soucoupe sur laquelle reposait ma tasse ébréchée.
Je me suis retrouvée des dizaines de fois en larmes, devant mon écran à la luminosité éblouissante en plein milieu de la journée. C’était affreux quand j’y repense, cela faisait des années que je ne m’étais pas retrouvée dans un tel état de détresse. J’avais besoin d’encaisser, d’accepter pour essayer de recommencer, de ressortir de nouveau, à la manière d’un chat qui découvre un nouvel endroit qu’il ne connait pas, ou d’un chat qui voit pour la toute première fois de la neige autrement qu’à travers une fenêtre. À tâtons, doucement, pas trop loin dans un premier temps. Ma zone de confort s’était instantanément rétrécie en une zone qui me serrait, m’étouffait et dont je ne pouvais ni m’extraire ni en étendre les limites.
J’ai pris mon temps avant de réussir à envoyer un mail et essayer d’obtenir un rendez-vous auprès d’un spécialiste. Soulagée de ne pas devoir prendre le téléphone et taper les 10 chiffres d’un numéro sans savoir quels mots mettre les uns après les autres lorsque quelqu’un décrocherait. Et quelques mois plus tard, je suis allée à mon premier rendez-vous. Celui qui m’empêchait de sortir et de faire comme si de rien n’était. C’est comme si, à ce moment là, toute ma vie tournait autour de ce jour précis et que tant qu’il n’était pas passé, je ne pouvais plus avancer. Et pendant toute cette période, on est allé à New York. Un voyage qui me faisait envie auparavant, parce que New York, vous savez. Mais qui me terrifiait à ce moment là, tandis que tout ce que je pouvais faire à cet instant là était de rester enfermée dans mon bureau. Il allait falloir aller dans une ville de plus de 8 millions d’habitants, cernée de bruits, de lumières et d’odeurs, à paniquer au beau milieu d’un Whole Foods devant un bocal de purée de tomates sans avoir encore à ma portée la confirmation du pourquoi. Et comment pouvais-je vous dire ensuite que j’avais adoré New York alors que la seule chose que je voulais faire à ce moment là était de rentrer et de m’enfouir sous ma couette, immobile et silencieuse. La culpabilité, encore. Dire à demi-mots “oui oui, c’était bien mais bon vous savez, la ville, il y avait du monde…” pour ne pas avoir l’air ingrate. Et cette difficulté de faire comme si tout allait bien alors que je savais bien au fond que malgré tous les mots que je pouvais utiliser, ici ou ailleurs dans mon propre quotidien, mon mal-être devait forcément se percevoir sans que je ne puisse en parler à voix haute, pas tout de suite tout du moins, pas avant que je ne sache vraiment. Non ce n’était pas la météo, non ce n’était pas l’hiver, non ce n’était pas l’expatriation. Bien sûr que tout ça n’aidait pas à ce moment là, mais c’était autre chose et je ne pouvais rien dire. Il fallait que ça s’arrête, je n’en pouvais plus et ça ne pouvait plus continuer comme ça.
J’ai attendu, la boule au ventre, le premier rendez-vous du reste de ma vie. Ces quelques jours là, j’ai mal dormi, me réveillant sans cesse en pleine nuit alors que la lumière du jour était encore quelques heures loin devant moi. Cette journée là je tremblais, j’avais la tête qui tournait et la nausée. J’en étais malade d’attendre et j’étais pétrifiée. Qu’est-ce c’était quelques heures d’attente alors même que je savais que j’avais déjà attendu des années pour comprendre. Et puis cette journée et ces semaines là j’ai parlé, parlé, parlé, tout raconté, répondu à des dizaines et des dizaines de questions, rempli des tests et peu à peu, le brouillard s’est un peu désépaissi et la lumière a commence à s’adoucir. Je parlais à quelqu’un qui savait et pour qui il n’y avait aucun doute à ce moment là déjà.
Et puis finalement, quelques mois plus tard encore, le diagnostic. Le 3 mai 2019, à 15h30. L’officiel, celui avec les résultats, les papiers, les mots et la validation du corps médical.
Florence, vous êtes autiste Asperger.
Le début d’un apaisement étrange et puis un vide incroyable : aucun sentiment. Ni tristesse, ni joie, ni colère, rien, alors même que la veille je peinais à réfréner des sanglots. Je ne suis pas anormale, je suis juste dans ma normalité à moi, une normalité un peu spéciale, un peu différente, mais la mienne et celle d’autres personnes comme moi aussi. Je ne suis pas toute seule mais je fais partie d’un monde qui n’est pas le vôtre, qui n’est pas celui des neurotypiques. Mon logiciel de traitement de texte ne connait d’ailleurs même pas ce mot, c’est dire.
Je suis autiste.
Je me suis répétée ce mot encore et encore sans réussir à en saisir tous les reliefs, comme une nouvelle tasse un peu ébréchée, mais ma tasse, celle dont il fallait que je prenne soin le plus possible pour qu’elle tienne sans se briser. J’ai été entourée oui, mais je crois que le plus dur à ce moment là était de ne pas réussir à prendre la place dont j’avais besoin. D’avoir besoin d’être égoïste, de réclamer qu’on me laisse de la place pour exister et parler. Sans trouver les mots qui soient assez forts pour parvenir à expliquer tout ce mal-être dont j’avais finalement trouvé la raison. Il fallait que je comprenne et que je m’empare de cette nouvelle information pour apprendre à m’en parler, à en parler et à expliquer. Comme s’il fallait que je réapprenne à parler mais cette fois sans n’avoir aucune aide que des livres et des communautés en ligne. Ces communautés en ligne qui ont été mon lieu de repli pendant des semaines pour peu à peu mieux comprendre et me sentir moins seule en me rattachant à un groupe social dont j’avais toujours fait partie sans le savoir.
Alors pour mieux intégrer la nouvelle, la vraie, j’ai décidé qu’une pause ne pourrait me faire que du bien. D’ailleurs, diagnostic ou non je savais que j’en avais besoin ! Je m’étouffais et j’étouffais et je ne voulais plus faire comme si. Alors j’ai supprimé Instagram et Twitter et j’ai savouré ce silence. J’ai profité du beau temps, je suis allée acheter des plantes, j’ai accroché des fleurs à la palissade du jardin, bu mon café au soleil sur l’escalier de secours les pieds nus sur la peinture noire un peu écaillée par la rudesse des hivers nord-américains, je me suis achetée une jupe jaune comme l’été et je me suis sentie bien parmi tout ce silence. Le nœud dans ma gorge se défaisait tout doucement et les bords de l’ébréchure de ma tasse s’arrondissaient, comme des bouts de verre trouvés sur la plage et polis par l’océan, pour n’être plus tout à fait aussi coupants que durant ces dernières semaines.
[dropcap]A[/dropcap]ujourd’hui, savoir ne change rien et change tout à la fois. C’est un vrai bouleversement d’apprendre une telle nouvelle. Le monde que je connaissais jusqu’alors s’est fendillé un peu plus et j’ai tout à apprendre pour me comprendre. Il n’y a pas de mode d’emploi, pas de trucs miracles qui existent. Je n’arrive pas encore à expliquer de façon suffisamment précise ce qu’il se passe dans ma tête, pourquoi c’est parfois si difficile. Mais je suis chamboulée, je ne sais pas bien comment faire encore et je suis à la fois apaisée et un peu triste. Mais pas d’une tristesse négative, vous savez ? Au contraire, je vais bien et j’accepte d’aller mal aussi. Parce que je comprends désormais pourquoi parfois, je me sens couler et que je suis simplement différente. J’ai en ma possession plus de clefs pour savoir, un tout petit peu, comment faire. Mais je suis peinée d’avoir dû attendre si longtemps pour découvrir qui j’étais vraiment. Triste de m’être forcée à me forcer pour correspondre à un moule dans lequel la petite pièce que j’étais n’aurait jamais pu et ne pourra jamais rentrer sans savoir que ça ne servait à rien d’essayer. Comme l’un de ces jeux en bois pour enfant où il faut faire entrer les bonnes pièces dans les bons creux. Je suis un cube qui ne pourra jamais entrer dans un cercle. Ce n’est pas grave de ne pas être de la bonne forme. De tout ça, malgré toute cette longue période douloureuse de flou, d’incompréhension, je n’en retire à présent que du positif. Savoir enfin, à peu près, qui je suis, comment et pourquoi. Ce négatif est positif. Il n’y a pas de mode d’emploi pour apprendre à vivre et il y en a encore moins pour apprendre à vivre lorsque les normes de cette sociétés ne sont pas mes normes à moi.
J’ignore comment se déroulera la suite, j’ai déjà réussi à vivre presque 27 ans dans le flou alors je ne me fais pas d’inquiétude et je me fais confiance, je saurai appréhender la suite avec désormais les outils pour prendre soin d’une tasse qui ne demandait qu’à rouler par terre et se fendiller un peu plus si je n’avais pas trouvé comment en prendre soin. J’ai toujours su que je n’étais pas à ma place sans en connaître vraiment la raison, toujours prête à craquer parce que remplie d’un trop-plein d’émotions, à ne plus réussir à prononcer le moindre mot, prête à tout ça sans savoir pourquoi. Je connais et comprends désormais quels sont les dangers auxquels je dois prêter attention pour que ma tasse ne se brise pas. Et voilà pourquoi. Maintenant que je sais pourquoi ça n’allait pas jusqu’à maintenant, je peux à présent enfin expirer après avoir retenu mon souffle tant d’années.
Un tel diagnostic ne guérira jamais un handicap, c’est certain. Mais un diagnostic aide tout doucement à comprendre et vivre avec en donnant les premières étapes pour apprendre à mieux exister, à s’écouter et à se protéger. C’est certain. Et pour moi, en parler publiquement est l’une de ces premières étapes pour m’approprier cette nouvelle information à mon sujet. C’est en plus d’une appropriation, un acte militant qui se rattache à cette logique à laquelle je tiens tant. Avec ce diagnostic je n’ai pas découvert que l’autisme à mon sujet, j’ai découvert un trouble de l’attention et toute une liste de symptômes auxquels je peux donner une raison qui de la même façon éclairent plein de questions qui étaient jusque là sans réponses. Des raisons, des explications qui me font expirer de soulagement en m’aidant peu à peu à atténuer ma culpabilité. Je sais à présent pourquoi et suis infiniment soulagée. Vous savez cette tasse ébréchée ? À présent, il ne me reste plus qu’à trouver la dorure nécessaire pour la rendre plus belle et la mettre en valeur, à la manière du Kintsugi japonais. Cette différence là sur laquelle j’ai mis le doigt est ô combien une force dont je dois prendre soin. Malgré toute la peur que je puisse ressentir à l’idée de choisir d’en parler, en prendre soin est ce que je souhaite faire en appuyant à présent sur Publier.
J’espère que tu continueras à avancer sur le chemin de là serénité et je ne doute pas que de mettre des mots sur tes ressentis aide. Merci de te livrer si justement
Des mots si justes, si beaux. Je te souhaite plein de sérénité dans cette nouvelle facette de ta vie et cette découverte ❤
Merci beaucoup Julie ❤️
Et je t’embrasse fort fort fort.
Certains ont raisonné en moi, comme quand on se fait des tope-là dans un couloir vide.
J’espère que tu sens le beau et long chemin sous tes pieds.
<3
Très beau texte ❤️
Mille mercis Aline ❤️
Merci Olivia, vraiment ! ❤️
Voilà. Je t’ai déjà envoyé un message sur Instagram après avoir lu ton article une première fois, sans savoir comment m’exprimer. Je le relis cette fois à tête reposée et pourtant je n’arrive pas à m’empêcher d’avoir les larmes aux yeux. Pas de tristesse non, mais d’émotion. Celle que tu transmets au travers de tes mots. Ce soulagement, cette peur et…tout.
Malgré tout, je dire que tu es toujours Florence. Pas « Florence l’autiste Asperger » mais Florence. Florence l’artiste. Florence la blogueuse. Florence la (nouvelle) canadienne. Florence.
Ce diagnostic ajoute quelque chose à ta vie, c’est certain. Mais il ne va pas te guérir. On ne guérit pas une différence, une différence est un don. Greta Thunberg serait-elle cette icône, cet exemple, cette voix puissante si elle n’était pas autiste Asperger ? On ne peut pas le savoir et on ne le saura jamais !
Malgré ça, je pense que rien n’est anodin et que tout contribue à former la personne que l’on est, et si ton autisme a contribué à former la belle personne que tu es alors c’est un don.
Alors voilà tout ça pour te dire que si cette nouvelle te fait te sentir mieux c’est essentiel.
Ne change pas (ou seulement en bien alors )
Je lis rarement des articles de blog aussi longs mais le tien m’a captivité du début à la fin. La manière dont tu explique tout le processus est super et nous permet de bien cerner ton ressenti.
Finalement, on est tous un peu différents dans le sens où on a tous des moments/lieux/périodes où on a l’impression de ne pas du tout être à notre place ou de ne pas comprendre notre environnement. Autiste ou pas, il faut juste comme tu le dis si bien, trouver sa place -ou même se la fabriquer- et puis en prendre soin pour se sentir bien !
Très beau texte Florence et quel courage ! Je te souhaite que du bonheur et de la sérénité pour la suite :)
Merci beaucoup Justine ! ❤️
Je crois que je ne me sens pas capable de laisser un “vrai” commentaire personnel sous cet article, mais Bravo, bravo à toi de l’avoir écrit, bravo d’avoir osé chercher à savoir et à te comprendre Florence <3.
Merci pour ce billet, plein d’émotion.
Je m’y identifie beaucoup et cela me donne de l’énergie pour trouver un spécialiste qu’on peut contacter autrement que par téléphone. Moi qui repousse cela depuis plusieurs années. (Si ton médecin pratique dans la ville où tu vivais avant de traverser l’océan, ça m’intéresse…si tu as la possibilité, le temps, l’envie et l’énergie pour le communiquer.)
Merci pour tes mots, encore une fois.
Clematisation
Merci beaucoup ! Malheureusement mon diagnostic s’est fait ici à Montréal, je sais qu’en France c’est compliqué, plus compliqué sans doute qu’ici surtout pour une femme, je te souhaite de réussir à trouver des pistes. Tu peux peut-être commencer par lire La Différence Invisible de Julie Dachez pour débuter ton propre chemin ❤️
Merci pour ce très beau texte plein d’émotions Florence. Même si je te connais peu, je te souhaite d’être épanouie telle que tu es, différente ♥️
Je l’ai ;)
Merci beaucoup ❤️
❤️
Bravo pour cet article qui n’a pas du être facile à écrire ! Comprendre et te comprendre , même si ça prend du temps, va te permettre d’avancer dans une direction qui te convient et prendre tes décisions en ayant connaissance de ce qui te convient justement. Je trouve que c’est une belle liberté ! C’est super d’avoir eu le courage de vouloir comprendre.
Quel texte et que de mots, de poésie pour cette « faille »…tu es TOI au final et tu t’es trouvée. Il a dû falloir énormément de courage pour écrire tout ça mais c’est très beau…et désormais tu sais…reste à poursuivre l’écriture de cette « nouvelle » vie. Bravo.
Merci, merci ! ❤️
Ton article est tellement touchant, il est si doux. Je te souhaite plein de jolies choses pour la suite <3
Mille mercis Louise ❤️
J’ai des frissons à te lire ❤️
Merci de nous avoir si bien partagé ce moment de ta vie, avec ces mots si doux et bien choisis
Claire
Merci beaucoup ! Ça a été long et éprouvant mais c’était nécessaire et c’est apaisant dans un certain sens ❤️
Bouleversant et courageux , bravo pour ce texte, si touchant, tu as su mettre les bons mots. Courage à toi , restes toi
Merci beaucoup Julien ! ❤️
Je suis de celles qui pensent que l’imaginaire construit beaucoup de choses (belles et mauvaises) lorsqu’on ne sait pas dans quelle direction se rendre. Je suis persuadée que le fait d’avoir mis un mot sur tes maux t’aidera à avancer dans le bon sens, vers la paix intérieure et l’acceptation. Je t’embrasse fort et sache que tu as tout mon soutien !
Bonjour Florence
Jamais je ne lis tes post Instagram, je les regarde seulement ! J’adore tes photos, et aujourd’hui j’ai senti que je devais te lire. Et je suis contente pour toi que tu puisses mettre des mots sur tes maux. Tu vas pouvoir avancer. De tout avec toi
Merci beaucoup ❤️
Merci pour ce très beau texte plein d’émotions Florence. Même si je te connais peu, je te souhaite d’être épanouie telle que tu es, différente ♥️
Merci infiniment Mariel, mettre des mots sur ce que je vis et ressens m’aide énormément à m’approprier doucement cette nouvelle information. Je t’embrasse ! ❤️
Bravo pour votre sincérité, et la douceur qu’il s’en dégage. Il n’y a pas de « normalité », mais des êtres humains tels que vous, qui cherchent à comprendre, à ressentir… À vivre… Je vous suis depuis longtemps, merci pour cette générosité que vous savez si bien partager – Sophie
Merci beaucoup pour cette si belle bienveillance ❤️
Whouah Florence, tout d’abord bravo pour ce texte plein de douceur et ces mots si juste pour nous expliquer ce qui t’arrive. Et merci de ta franchise !
Je n’ai pas d’aussi jolis mots ou phrases que toi, mais sache que depuis que je t’ai découvert je suis tombée sous le charme de ton univers, ta prose, ta petite voix toute calme dans tes stories… Alors si ton autisme a une part de responsabilité pour tout cette douceur et cette sensibilité, c’est comme tu le dis une grande force…
Prends soin de toi, écoute toi et prends la place qui te revient Florence tu le mérites !
Mille mercis Elodie, c’est adorable ça me touche sincèrement !
C’est un très beau texte. Qui a dû être très difficile à écrire.
Merci de cette honnêteté, pas que tu avais le devoir de le dire à ta communauté, mais au contraire, tu aurais pû garder ça pour toi car c’est personnel. Mais tu as eu le courage d’en parler, le courage de t’exposer. Merci pour ça, de cette confiance que tu nous donne.
Je te souhaite tout le courage pour trouver ton équilibre.
Et les personnes qui se désabonne de ton insta, mais quelle étroitesse d’esprit, ç’en est désolant…
Soit juste toi, pour toi et personne d’autre.
Bisous d’une fan qui te suis en silence sans jamais commenter (sauf sur insta <3 )
Florence,
Comme tes mots et tes maux font écho à mon vécu de ces derniers mois, tu n’as pas idée. Bravo d’avoir réussi à exprimer ces sentiments si complexes, et bravo d’avoir osé le partager ici.
La suite sera difficile, parce que la société nous est inadaptée. Mais maintenant on sait comment ménager l’ébréchure de notre tasse, on la comprend.
Je te souhaite une très belle continuation et merci pour ce texte aussi sublime que parlant.
Tes mots me bouleversent. Je n’en dirai pas plus. Simplement saluer ton courage et ta force pour t’être livrée ainsi, sans fards, pour ces mois, ces années qui ont dû être si complexes à vivre. Et te dire combien tu apportes de lumière dans la journée de ceux qui te lisent.
Merci beaucoup Florie, vraiment ! ❤️
Merci Elodie, j’espère que j’aurais peut-être pu t’aider à ma manière, courage ❤️
J’ai lu ton article d’une traite en retenant mon souffle. Je me suis retrouvée dans tellement de passages <3
Je suis contente que tu aies pu poser des mots sur ce que tu ressentais, et comme quoi notre intuition se trompe rarement !
Bravo Florence, et prends soin de toi <3
(et je comprends tellement pour NY ! C'est une ville difficile à appréhender, on s'y noie vite !) <3
Merci beaucoup Harmony ! J’aurais aimé voir ce voyage autrement mais j’en garderai un souvenir particulier, NY aura été une ville particulièrement marquante à sa manière à un moment de ma vie clef.
Je n’ai jamais osé commenter tes jolis articles ou tes posts insta que j’ai toujours plaisir à lire et regarder mais je voulais te mettre un petit mot ici après t’avoir lue aujourd’hui pour te dire que lorsque que je lis ce post je pense que si tu crois dévoiler ici tes plus grandes faiblesses et dysfonctionnements, moi j’y vois les plus belles choses qui te composent. Pour avoir vécu un parcours un peu similaire au tien et arriver à une conclusion légèrement différente sur le fond mais fidèle sur la forme, je me permets de te dire que je te trouve inspirante, pleine de force et incroyablement lumineuse. Bravo pour ce courage, et merci pour l’inspiration, longue vie et belle vie à La Mouette !
Merci beaucoup Léa de choisir de commenter aujourd’hui, ton message est vraiment adorable ❤️
Bonjour Florence,
Je crois qu’une fois qu’on sait, une fois que LE mot est posé, c’est beaucoup plus facile d’avancer. Malgré tes difficultés, tu as été très forte en étant à ton compte, en restant créative, en voyageant et même en t’expatriant ! C’est incroyable d’avoir réussi à accomplir tout cela alors que tu avais tant de souffrance intérieure.
Face à mes propres difficultés, je me suis posé beaucoup de question sur l’autisme Asperger… Finalement, je pense plutôt que je suis hypersensible (la vraie hypersensibilité, ça veut pas dire pleurer devant des chatons !). J’ai fini par admettre que j’étais ainsi (pas besoin de diagnostique), que j’avais plus de difficultés que les autres à gérer, ça me prend une énergie folle, mais je dois faire avec dans tous les cas et avancer. Et je sais combien c’est dur ! Mais quand je vois une personne comme toi, qui malgré les difficultés, a accompli plein de choses, ça me donne de l’espoir.
Maintenant que tu sais, je te souhaite de trouver le chemin de la sérénité.
C’est vraiment plus facile oui, ça ne fait pas tout mais ça fait beaucoup ! Ces derniers mois ont été particulièrement éprouvant et en parler me soulage un peu plus encore. Courage à toi ❤️
Tes mots sont d’une douceur et d’une précision incroyables, j’ai été très émue de te lire, vraiment. Quel courage et quelle fluidité. Je te souhaite le meilleur pour la suite, de la sérénité et tout plein d’inventivité (mais ça tu n’en manques pas !) et de ressource pour te créer la vie qui te rendra pleinement heureuse !
Merci beaucoup Céline, ton message me touche vraiment ❤️
Bravo pour ton texte très touchant.
Pour avoir un Aspi dans mon entourage très proche, je peux te dire que vous êtes de belles personnes et de loin, les PLUS BELLES tasses ébréchées…
Merci vraiment, c’est adorable ❤️
Je félicite ton courage d’avoir su te trouver, et celui de partager avec nous cette troublante découverte. Nul doute que tu sauras désormais continuer à faire face à notre monde, tu es si forte d’être parvenue jusqu’ici sans savoir, tu ne le seras que davantage par la suite !
Ton témoignage est très semblable à celui que j’ai lu dans la très belle bande dessinée ‘La différence invisible’ de Julie Dachez, que conseille à chacun. Belle continuation, et cultivons la différence !
Merci beaucoup Marie ! Cette BD est fantastique, je l’ai lue et l’ai fait lire à tout mon entourage, elle aide énormément à faire comprendre ce qu’il peut se passer dans ma tête au quotidien :)
Quelle déclaration ! Ton texte est magnifique, tu es courageuse de poser des mots sur tes questionnements et tes tourments. Je te souhaite tout le bonheur et la sérénité du monde. :)
Merci, vraiment !
Je me joins à cette fabuleuse liste de commentaires plein de bienveillance et d’amour à ton égard pour te dire que ce texte est magnifique. Tu n’aurai pas pu choisir meilleurs mots, meilleures tournures, meilleures formulations… c’est comme ça qu’il est beau, comme ça qu’il nous touche. Parce qu’il est juste. JUSTE.
Parce que désormais, tu peux aussi l’être avec toi même. C’est surtout ça que tu as gagné je pense. Et moi ça me rend heureuse de savoir que finalement, ce diagnostique peut te permettre d’accepter toutes tes victoires, toutes tes incroyables qualités, toute ta force d’en être arrivée là. A te confier avec autant de sincérité et de justesse (oui j’insiste!) sur ce passé qui te bouffait…
Au futur à présent! Moi aussi j’ai confiance. Tu es si fabuleuse. Avant maintenant et plus tard ça ne change en rien le regard des gens qui te connaissent et qui t’aiment. <3
Un petit message pour te dire que ton article m’a sincèrement et profondément bouleversée. J’en ai lu chacun de tes mots, tout doucement, j’ai été happée du début à la fin par ton histoire, par la précision et la richesse de ton vocabulaire. Cela a dû être un exercice très difficile, de te livrer ainsi, mais peut-être aussi un bel exutoire, qui permettra peut-être à d’autres personnes de se reconnaître. Bravo à toi pour ta franchise et la délicatesse de ton texte, tu as une si belle plume… je te souhaite d’avancer sereinement dans ta nouvelle vie <3
Merci pour toute cette bienveillance, écrire m’a fait énormément de bien, cela me paraissait être à la fois nécessaire et évident de partager tout ça, pour moi comme pour parler de ce sujet là publiquement.
Tes mots sont si justes, Florence.
Et tu as raison, un diagnostic ne soigne pas un handicap. Un diagnostic ne permet pas de guérir toutes les maladies non plus. On apprend à vivre comme ça, avec nos limites et notre normalité à nous. Cette normalité unique et exceptionnelle.
On est nous mais on se connait mieux comme ça. Même s’il y a des moments de flou par moment, on sait.
Bravo pour tes mots. Et prends soin de ta jolie tasse. ❤
Je t’embrasse très fort. Xxx
Merci Clémentine ❤️
Bouleversant, très bien écrit. Pouvoir mettre les mots comme tu le fait est impressionnant. Autant sur la forme que sur le fond, vraiment, bravo !
Je te souhaite une excellente »nouvelle vie », en espérant que ces révélations sur toi même te permettront de déployer tout ton potentiel :)
Merci beaucoup d’être passé par là Étienne, ça me touche vraiment !
Tes mots sont si justes. Ta différence c’est aussi ce qui fait de toi une personne unique, sensible , créative et si talentueuse. Respecte la et fait en sorte de te choyer comme tu le mérites. Tu es formidable au dela du handicap, du diagnostic, de ta singularité. Toute notre affection t’accompagne dans cette étape aussi difficile que nécessaire. Tu brilles avec TA lumière, c’est ainsi et c’est magnifique.
Mille mercis Claire, ton mot me touche beaucoup
Alors que je lis tes mots, je ne peux que saluer ton courage de te livrer ainsi. Je te souhaite de trouver ton chemin, celui qui te ressemble pour vivre le pkus sereinement possible. Je t’embrasse
Merci beaucoup Gaëlle ❤️
Quel parcours courageux tu nous livres à travers ce beau texte! Bravo d‘avoir pu aller au bout de ton intuition et d‘avoir oser pousser les portes pour comprendre. Je te souhaite plein de belles choses à vivre avec cette nouvelle tasse ébréchée mais entière!
Mille mercis Pascale ! Je prendrai encore plus soin de cette tasse à présent ❤️
Je comprends pour toi la difficulté d’avoir ecris tout ça ! Mais tu as mis des mots sur des maux, je te souhaite d’être maintenant plus sereine et d’avancer petit à petit.
Tu es dans un bel environnement avec un chouette chéri ! Profites de chaque moment !
Merci Fanny ! ❤️
C’est très courageux de ta part de t’être livrée à coeur ouvert dans ces lignes très poétiques… Tout ce que tu as vécu et appris de toi jusqu’à ce nouveau chapitre de ta vie te permettra j’en suis sûre de réparer ta tasse d’une plus belle manière encore. Bien des évènements peuvent marquer une vie, je suis certaine que celui-ci te permettra de faire entrer davantage de lumière dans ta vie. Plein d’amour ❤️
Merci beaucoup Cassandre, ce point précis de ma vie change tout, je suis heureuse qu’il soit arrivé à ce moment là ❤️
Très joli texte. Merci Florence pour ce beau témoignage, si touchant. La différence est aussi une grande richesse. Je te souhaite plein de belles choses pour les semaines, les mois et années à venir. C’est un plaisir de te suivre, tes photos font rêver. J’espère mener à nouveau avec toi de beaux projets (après notre joli papier à lettres ). A très vite. Aurélie
Merci Aurélie de m’avoir lue, c’est adorable vraiment, je ne m’attendais pas à autant de bienveillance d’un seul coup. J’espère aussi pouvoir retravailler avec toi prochainement !
La délicatesse de tes mots m’a beaucoup touché, comme si ta voix résonnée au fond de ma tête à chaque passage à la ligne. On y sent la frustration, la colére, l’angoisse, la peur mais aussi un certain contentement, un soulagement. Merci Florence d’avoir eu ce courage de te livrer.
Merci beaucoup Adeline, cet article a été particulièrement long et difficile à écrire et en même temps, je crois que c’est le texte que j’ai le plus aimé écrire, ça m’avait manqué de ne pas pouvoir autant raconter.
Des mots si beaux. Je suis contente que tu ais enfin la réponse, je pense que ça doit être un soulagement.
Bisous
Merci beaucoup Lilou, c’est un vrai soulagement oui ! ❤️
Très touchée par ton texte, Florence. Les mots, parfois, libèrent. Je te souhaite un beau chemin pour faire de cette singularité ta plus belle force. ❤
Merci beaucoup Amélie ❤️ Les mots libèrent vraiment, c’est certain !
Je l aime depuis des années maintenant ta normalité à toi et les moules dans lesquels on veut nous faire rentrer sont ennuyeux. On a tous des failles à certains endroits de nous, une tasse ébréchée, mais c est ce qui fait ta richesse. Ta créativité, ton inspiration, ta delicatesse dans tes mots et tes créations, ta douceur, ta sensibilité. Tu es Florence pour tout ces éléments là avant tout. Tu vas y arriver ma belle à surmonter ce diagnostic. Avec un peu de temps, des outils. Ecoute tes besoins et tes envies. Fais ce qui te semble bon pour toi et pas pour les autres. Prends du repos quand tu dois le prendre. Ecoute toi et je suis sûre que tu parviendras à trouver un équilibre pour toi. Encore une fois, pas pour les autres. Essayer d être celle que je n étais pas pour rentrer dans les normes avec d autres difficultés m a épuisée à tous les niveaux. Je suis moi depuis 1 an seulement environ, après avoir fait éclater toutes les chaines qui me rendaient prisonnières de moi-même. J étais etiquetee et ça ne me convenait pas.
Tu es une petite nenette formidable que j admire beaucoup et je te souhaite de tout mon coeur de trouver une paix intérieure qui te permettra de ne faire qu une avec celle que tu es je t envoie de gros bisous et beaucoup de douceur
Mille mercis Delphine, c’est ce que j’avais ressenti à ton sujet ces derniers temps, tu sembles plus sereine, bien plus apaisée et plus « toi ». Je suis vraiment heureuse pour toi, plein de bisous à toi aussi ❤️
Ce billet m’a plus que touchée et c’est les larmes aux yeux que je termine la lecture… Et cette phrase » Je suis un cube qui ne pourra jamais entrer dans un cercle »… Je te souhaite le meilleur Florence, dans cette différence qui est la tienne ce qui fait là toute ta richesse.
Oh merci beaucoup Sandrine, c’est adorable ❤️ Merci de m’avoir lue
émouvant !mon propre diagnostic n’a que quelques semaines . L’image qui m’a été proposée :vous êtes une sphère qui ne rentre pas dans un cube à moins d’être malmenée , aplatie ,écrasée , je la retrouve dans votre récit . Il aura fallu 56 années pour que j’ai droit à ce soulagement :la compréhension de pourquoi je ne me sentais jamais à ma place . Je suis heureuse pour vous que cela se fasse en début de vie ,nul doute qu’il vous reste un très beau chemin à parcourir :-) !
Je regrette qu’il faille attendre autant de temps pour découvrir qui l’on est, j’espère aussi que toutes les prochaines années devant vous seront plus sereines. Bon courage ! ❤️
Ton texte est magnifique et me permet de découvrir ton blog par la même occasion, merci !
Bienvenue ici alors ! C’est un article vraiment particulier pour découvrir mon blog, merci beaucoup ! ❤️
Bravo , il fallait beaucoup de courage pour vivre toutes ces années sans comprendre et beaucoup de courage pour trouver et annoncer la raison . J ‘aimais déjà beaucoup ce que je voyais de toi et j aime encore plus aujourd’hui ce que tu représente ,
Ne change rien , reste toi même et prends juste bien soin de toi .
Merci beaucoup Marianne, c’est adorable ça me touche sincèrement. Promis, je tâche de prends soin de moi au mieux, plus avant encore à présent :)
Nous sommes tellement nombreux a ne pas rentrer dans le cercle, il existe tellement de formes, tellement de sensibilités différentes qui font toute la richesse de notre monde! Bravo pour ce texte magnifique et je ne doute pas que la suite de ton aventure sera plus belle et plus apaisée.
Je l’espère ! Merci beaucoup ❤️
Florence, merci d’avoir partagé ton coeur. Juste le silence pour t’accompagner, les mots manquent … merci
Merci de m’avoir lue surtout ❤️
Quel courage de se livrer ainsi. J’ai toujours beaucoup aimé ta façon d’écrire.. Je te souhaite d’être maintenant sereine dans ta vie, d’être bien entourée et du jaune (oui du jaune!), des sourires et une vie maintenant !
Merci beaucoup Mathilde, ça me touche vraiment. En parler m’aide à être plus sereine et aujourd’hui, je porte même une chemisette toute jaune !
En lisant ton post instagram, j’avoue que j’ai pensé à une séparation entre ton chéri et toi… Et puis finalement, il s’agit d’une séparation/réconciliation en toi et toi même.
Mais lire ton article a fait comme une mini bombe à l’intérieur de moi.
Dernière anecdote (il y en a eu plein, mais je les enterre au fur et à mesure des années…) Il y a à peine 1 mois, suite au décès de mon Papi, on parle avec son fils, mon tonton donc. On se dit sérieusement qu’on est bizarres mes oncles et moi même. Qu’on a un côté autiste. Ah ah.
Ah. ah.
Oui. Et bien aujourd’hui j’ai enfin osé prendre rendez vous avec une psy spécialisée. Pour savoir aussi pourquoi je suis ébréchée depuis tant d’années. Autant que je m’en souvienne en fait. A savoir mes deux ou trois ans. Je dois bien ça à mon bébé. Que sa mère sache enfin qui elle est.
Merci encore Florence. Je te souhaite de retrouver un équilibre avec cette nouvelle. De l’intégrer dans toutes tes facettes.
Ouf non, tout va bien avec mon amoureux, au contraire je ne lui serais jamais assez reconnaissante d’être un tel pilier pour moi au quotidien !
J’espère que les réponses à tes questions sont celles que tu recherchais, prends bien soin de toi ❤️
Que d’émotions… très beau texte ! Quel courage, bravo. Ne change rien de toi tu es extra !
Merci beaucoup ! ❤️
Bonjour,
C’est par un beau dimanche caniculaire que je m’attarde sur ton texte… Quelles émotions. Et quel parcours… L’annonce officielle d’un diagnostic est comme je me le dis une pièce en plus dans le puzzle… qui permet de voir la vie un peu plus aisément. Ton texte m’est si parlant…
L’an dernier à cette même période, mon état de santé n’avait pas encore de « nom attitré » alors que quelque chose clochait. Aujourd’hui, il porte son nom, m’a permis de mieux « vivre au jour le jour », de respirer, de m’accepter un peu plus.
Nous cohabitons, nous découvrons, nous apprivoisons, composons… Je crois que c’est un exercice que nous pratiquons toute notre vie.
Je vous souhaite une belle route !
Mille mercis à toi ! Mettre un nom aide tellement à commencer à mieux se connaître et à comprendre pourquoi notre fonctionnement nous semble si différent du fonctionnement que l’on peut observer autour de nous… Belle route également !
Merci Florence pour ce beau texte que je ne découvre pas par hasard. Pas facile d’avouer au plus grand nombre car il y a toujours des gens pour juger. C’est grâce à différents témoignages que je me suis auto-diagnostiquée Aspie…il y a à peine dix jours…et sachant que j’ai deux enfants Aspis. Tout ce que tu écris me parle. Les témoignages comme le tien sont importants car ils permettent à d’autres femmes de se reconnaître, à la société de comprendre. Notre différence est une force. L’écriture est importante. Je milite pour plus de sensibilisation à l’autisme. Et le comble est que j’ai créé une entreprise dans le domaine de la communication…bon d’accord, la part artistique prend le dessus de plus en plus…afin d’être en accord avec qui je suis…Encore merci pour ton texte.
Merci beaucoup à toi, j’ai eu très peur de publier ce texte mais je savais que c’était pour le meilleur. Je crois fort au fait d’écrire et de partager à ce sujet, on n’en parle pas assez et on n’en entend pas suffisamment, la preuve : toi et moi ne le découvrons que tardivement alors même que c’est ce que nous sommes depuis le début !
Le personnage le plus cool et le plus inspirant de toute la littérature humaine- Lisbeth Salander des romans Millenium- est autiste Asperger ! Bonne route ;)
Oh merci pour la recommandation !
Je te souhaite de trouver cette belle peinture dorée ! :)
C’est tellement courageux d’avoir réussi à faire confirmer tes doutes, bravo. Tu as raison, cela ne change rien, mais en même temps, cela te fournit tellement d’explications sur toi. Ce n’est pas facile d’être dans le flou, alors maintenant, j’espère de tout cœur que savoir te permettra d’être plus en paix avec toi-même. :)
Merci beaucoup Louise ton message me touche beaucoup ! ❤️
Quel texte magnifique… Quel courage de tout livrer sur un billet ! Prends soin de toi, et surtout prends le temps nécessaire pour t’assurer que cette tasse ne soit plus ébréchée, mais juste singulière.
Merci beaucoup ❤️ Je prends soin de moi à présent :)
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu écris. J’avoue avoir lu de nombreux livres sur l’autisme asperger et je m’y retrouve assez. Je me suis toujours sentie différente, à part et mal sans jamais trouver le pourquoi de la chose. Autour de moi, les gens ont du mal à me comprendre et à comprendre ma façon d’être. Et peut-importe ce que je fais, je n’arrive pas non plus à le faire comprendre.
J’ai par moment envie d’essayer d’avoir un diagnostique, même si l’on me dit que ce n’est pas ça, juste pour être sure et savoir si je dois chercher ailleurs ou non. Et en même temps, je ne sais pas vers qui me tourner.
Ce n’est pas évident de se sentir différente.
En tout cas, je suis contente que tu saches et ton article est très bien écrit !
Bises.
Méryl
Merci Méryl ! Ce n’est pas évident non de se sentir différente, de l’accepter et de vivre avec. Je peux te conseiller de lire La Différence Invisible de Julie Dachez si le sujet t’interpelle un peu :)
Tes mots transperce le coeur et l’esprit … Je suis tombé dessus, par hasard, et le hasard fait si bien les choses. Ton texte résonne en moi!
Merci de nous offrir une si belle lecture.
Bravo pour ton courage à te livrer et à avancer. L’écriture est un de tes talents sans aucun doute.
Moi qui apprend aux femmes à devenir les magiciennes de leur vie, à s’accepter telles qu’elles sont dans leur fêlure et leur richesses et à donner au monde ce qu’elles ont de meilleur ! Tu es un exemple pour nous toutes. Un grand merci pour ce partage.
Merci beaucoup Lydie, vraiment, ça me touche énormément d’être lue et de recevoir des messages aussi bienveillants ❤️
Quel bel article qui me rappelle la BD « la différence invisible » :-) Je ne sais pas si tu la connait, mais elle parle de l’autisme asperger (au féminin), et il me semble, plutôt avec justesse. C’est un de mes collègues, qui est autiste asperger qui me l’a prêté (je m’empresse d’ailleurs de lui partager ton article !). C’est d’ailleurs une bonne lecture pour tous tes proches « neurotypiques » qui ne seraient pas sensibilisés à l’autisme ! Je te souhaite une belle continuation, et espère que la vie soit plus douce et sereine maintenant que tu as pu mettre des mots sur ton syndrome.
Merci beaucoup Julie ! Cette BD est effectivement très juste, je l’ai faite lire à tout mon entourage pour les aider à un peu mieux (me) comprendre :)
Quel magnifique texte, grâce auquel je viens de découvrir ton blog ! Un grand merci pour ce partage et ce courage ! Je te souhaite plein de belles choses pour la suite :)
Merci beaucoup Allison ❤️
Salut,
Je suis ton compte Instagram depuis quelques temps, et je suis tombé sur ton blog dans le plus grand des hasards ce matin et je dois t’avouer que c’est une vraie trouvaille. Honnêtement, cet article est incroyable, j’en ai rarement vu d’aussi beau. Je suis étudiante en deuxième année d’étude à Paris en psychologie. Depuis maintenant quelques années je veux devenir psychologue pour enfants autistes, et mon plus grand souhait c’est de me battre pour le dépistage précoce de l’autisme chez le nourrisson. De même je voulais te parler de quelque chose de peut être un peu plus personnelle, mais aujourd’hui au delà de mes études, je veux me battre contre cette mise en case, cette mise dans la normale. Effectivement, je trouve que tu as raison, quand tu dis que tu n’arrivais pas à être comme tout le monde et que tu t’es toujours sentit différente. Et moi je te le dis aujourd’hui, je pense pas que tu sois différentes, tu es toi, peut être en étant autisme asperger, mais avant tout tu es toi. Une personne qui dans ce que je vois à beaucoup à donner, beaucoup à apprendre, et franchement c’est incroyable. J’aurais vraiment pleins de questions à te poser, car ton témoignage montre qu’il y a une influence majeure, une pression de la norme dans la société d’aujourd’hui et que quand tu t’écartes de celle-ci, on te le fait ressentir. Où est-ce un sentiment que tu te fais ressentir à toi même par culpabilité de ne pas être comme tout le monde ? Par manque de confiance en soi ?
Désolé pour se commentaire aussi énorme, mais encore une fois, bravo pour ce témoignage si beau.
Au plaisirs de pouvoir discuter avec toi sur ton vécu, sur tout plein de choses.
May
Mille mercis May cela me fait vraiment plaisir ! Difficile de différencier ce qui fait que je suis moi du reste puisque c’est un tout et non des petits morceaux de caractère/de spécificités qui s’imbriquent les uns sur les autres mais je pense qu’il y a un peu du manque de confiance en soi/moi, mon propre vécu aussi et mes expériences qui ont pu entacher cette confiance et sans doute un peu de cette impression de ne pas réussir à m’intégrer (c’est moins le cas à présent, les années passant et c’est je pense le cas pour à peu près tout le monde, on finit par se détacher du regard des autres en se satisfaisant de qui l’on est). N’hésite pas si tu as d’autres questions, merci à toi :)
L’éviction sociale, la gêne du bruit, le besoin de calme et de solitude ne justifient en rien le diagnostic. Introversion, personnalité limite, oui (moins glamour cpdt). L’intérêt restreint est de plus en plus oublié, alors que c’est une des caractéristiques principales… Au XXIème siècle, 2 diagnostics d’autisme asperger sur 3 seraient abusifs. Curieux.
Ne prenez pas mal ce message, j’ai pu moi aussi me fourvoyer avant de rencontrer de véritables autistes asperger, handicap impressionnant et loin de se résumer à une vie sexuelle pauvre ou une aversion pour la foule et le bruit.
Mon diagnostic a été posé par un psychiatre spécialisé et a également été posé suite au passage de plusieurs examens sur une période de plusieurs mois, il est donc tout à fait valide et ne se base pas uniquement sur ces quelques points (je choisis uniquement ce que je souhaite partager sur internet et c’est aussi le cas pour cet article, je n’ai écrit que ce que je souhaitais partager, le reste appartient à ma vie privée ! :) ). C’est justement à cause de ces croyances de « vrais handicaps » que bien des diagnostics ne sont jamais faits, je ne prends pas du tout mal votre message (quoique je le trouve assez déplacé, vous ne me connaissez pas et vous estimez avoir le droit d’émettre un jugement sur la seule base d’un article publié sur internet…) cependant je trouve aussi important de ne pas remettre en cause un diagnostic (cette remise en cause peut être particulièrement blessante par ailleurs) en un seul commentaire.
Florence,
On ne se connaît pas et pourtant t’es mots me sont si familiers. Ces peurs, ces doutes, ces joies, ces peines, je les aient ressentis de la la manière exacte dont tu les a exprimés dans ce texte.
Je n’ai pas assez de mots pour te dire à quel point te lire ce soir, m’empli le coeur avec quelque chose d’agréable, quelque chose que je ne serais pas retranscrire avec des lettres.
Merci pour avoir déposé noir sur blanc, ce tourbillon infini mais surtout ce soulagement, intime, profond et merveilleux que j’ai ressenti également à mon diagnostic.
Ne t’arrête jamais d’écrire, parce que c’est en continuant à militer que dans quelques années, des petites filles comme nous avons été, n’auront pas besoin d’attendre plus d’une vingtaine d’année avant de comprendre qui elles sont.
Merci beaucoup à toi, écrire cet article n’avait pas pour but premier d’aider d’autres personnes mais c’était tout de même l’une des raisons pour lesquelles je souhaitais en parler : pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et potentiellement faire se sentir moins seules des personnes qui comme moi ont eu du mal à trouver des témoignages et comme tu le dis, si cela peut en aider plein d’autres à ne pas devoir attendre « aussi longtemps » (et encore, je sais qu’on est tout de même chanceuses mais cela pourrait être tellement mieux !). Bon courage à toi et merci pour ton message ❤️